Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Implantologie
Les auteurs ont voulu comparer le confort obtenu par le port d'une prothèse complète mandibulaire classique (PCC) ou réalisée après aménagement tissulaire préprothétique (ATP) ou stabilisée par deux implants mandibulaires (IM).
Etude réalisée auprès de 90 patients traités de façon aléatoire par une des trois méthodes ; dans le groupe IM, deux implants Brånemark ont été placés, un dans chaque...
Les auteurs ont voulu comparer le confort obtenu par le port d'une prothèse complète mandibulaire classique (PCC) ou réalisée après aménagement tissulaire préprothétique (ATP) ou stabilisée par deux implants mandibulaires (IM).
Etude réalisée auprès de 90 patients traités de façon aléatoire par une des trois méthodes ; dans le groupe IM, deux implants Brånemark ont été placés, un dans chaque région canine, puis reliés trois mois après cicatrisation par une barre d'Ackermann ; la rétention de la prothèse était alors assurée par un attachement de type cavalier. Tout implant perdu était remplacé trois mois plus tard.
A 1 comme à 5 ans, les résultats des interrogatoires montrent, tant pour l'indice de satisfaction que pour la mastication de nourriture molle ou dure, des résultats plus favorables dans le groupe IM par rapport respectivement aux groupes ATP et PCC. La satisfaction des patients réhabilités par prothèse et implants était identique, qu'il y ait eu ou non perte durant le traitement d'implant(s).
La rétention d'une prothèse complète mandibulaire est considérablement améliorée par l'adjonction d'un attachement connecté à un dispositif implantaire. Elle est en outre significativement plus importante que la rétention obtenue par une prothèse complète réalisée classiquement, voire après réalisation d'une chirurgie préprothétique.
Au-delà du satisfecit général attribué au groupe avec implants, compréhensible pour d'évidentes raisons mécaniques, force est de constater que ces excellents résultats sont obtenus par la stabilisation d'un seul cavalier ; et l'on peut alors s'interroger sur la nécessité d'une course à l'implantation multiple destinée à multiplier le nombre d'attachements. Par ailleurs, il est intéressant de noter le maigre avantage tiré de l'aménagement préprothétique comparé à la réalisation de la prothèse sans chirurgie préparatrice ; lorsqu'on sait, d'une part, la complexité de cette intervention et, d'autre part, la cicatrisation par seconde intention source de douleurs souvent violentes, on ne peut que souhaiter rendre à nos patients le service d'une chirurgie, certes, mais implantaire et destinée à la pose d'implants porteurs de dispositifs de rétention et stabilisation.