Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Parodontologie
Les auteurs ont cherché à analyser les facteurs influençant la décision de traitement de molaires parodontalement atteintes et évaluer sur 8 à 12 ans l'influence de ce choix ; les modalités de traitement évaluées sont les techniques permettant des détartrages-surfaçages radiculaires à ciel ouvert ou non, avec ou sans plastie de la région de furcation, séparation/résection radiculaire, ainsi que la technique radicale...
Les auteurs ont cherché à analyser les facteurs influençant la décision de traitement de molaires parodontalement atteintes et évaluer sur 8 à 12 ans l'influence de ce choix ; les modalités de traitement évaluées sont les techniques permettant des détartrages-surfaçages radiculaires à ciel ouvert ou non, avec ou sans plastie de la région de furcation, séparation/résection radiculaire, ainsi que la technique radicale extractive.
Les données collectées proviennent de 1 313 premières et secondes molaires réparties chez 222 patients adressés pour traitement parodontal. L'ensemble des données concernant le niveau d'hygiène orale, les conditions gingivales, les paramètres cliniques, le statut radiographique ont été enregistrées avant et après traitement actif et ont été analysées statistiquement. 72 % des patients ont participé à l'évaluation à long terme.
28 % des molaires ont été extraites, 4 % ont subi une résection/séparation ; les facteurs influençant significativement la décision d'extraire sont d'abord la mobilité puis la position sur l'arcade, le manque d'antagoniste, le degré d'atteinte furcatoire et le support osseux restant ; ceux influençant le plus fortement les techniques résectives sont la position de la dent sur l'arcade et le degré d'atteinte furcatoire. A long terme, 96 % des dents n'ayant pas subi de séparation/résection sont encore en fonction alors que les autres représentent 89 % ; la perte osseuse évaluée radiographiquement atteint 0,1 à 0,6 mm avec de plus fortes valeurs pour les secondes molaires maxillaires.
Une approche thérapeutique conservatrice peut avoir un fort taux de succès à long terme, même en présence d'atteintes profondes des furcations, à condition que la thérapeutique de maintenance soit très serrée.
Les auteurs rappellent que la technique de résection/séparation a été réalisée sur un faible nombre de cas, en conséquence les données issues de cette étude doivent être interprétées avec précaution.