Effet d'une chirurgie sans lambeau sur la douleur ressentie lors de la pose en utilisant un système de navigation guidé par ordinateur - Implant n° 1 du 01/02/2007
 

Implant n° 1 du 01/02/2007

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Résumé par Éric Guez  

Cette étude clinique randomisée chez l'homme (60 patients) vérifie l'échelle de douleur obtenue par 2 procédés chirurgicaux de mise en place implantaire : une a minima guidée par un système de navigation, l'autre par une ouverture classique et la réalisation d'un lambeau. Un premier groupe de 30 patients (20 femmes, 10 hommes âgés entre 19 et 82 ans) a été opéré par une chirurgie implantaire non invasive assistée par un système de navigation : 80 implants ont été...


Cette étude clinique randomisée chez l'homme (60 patients) vérifie l'échelle de douleur obtenue par 2 procédés chirurgicaux de mise en place implantaire : une a minima guidée par un système de navigation, l'autre par une ouverture classique et la réalisation d'un lambeau. Un premier groupe de 30 patients (20 femmes, 10 hommes âgés entre 19 et 82 ans) a été opéré par une chirurgie implantaire non invasive assistée par un système de navigation : 80 implants ont été posés.

Le système comporte une clé en résine comportant 2 tubes en titane placés perpendiculairement à la face occlusale et reliés au guide radiologique, puis au guide chirurgical afin de faciliter la reconnaissance spatiale et la mise en place des implants préenregistrés.

Le guide chirurgical a été mis en place dans les mêmes conditions que le guide radiologique fixé par 2 vis dans l'os.

Un second groupe de 30 patients (18 femmes et 12 hommes âgés entre 20 et 79 ans) a été opéré selon un protocole classique d'ouverture de lambeau et avec une visualisation de crête osseuse : 72 implants ont été posés.

La médication thérapeutique postchirurgicale a été identique pour les 2 groupes : pénicilline 2 g/jour pendant 6 jours ainsi que 500 mg de paracétamol, si nécessaire associées à 400 mg d'Advil. Les 2 groupes ont reçu un questionnaire à remplir chaque soir pendant 6 jours après l'intervention afin d'évaluer les manifestations cliniques postopératoires (oedème, hématome, paresthésies, douleurs) et le type de médicaments pris.

Sur les 30 patients du groupe a minima, 21 patients n'ont pas rapporté de douleurs le 2e jour et 28 patients non plus le 6e jour. Sur les 30 patients du groupe conventionnel, 12 seulement ont rapporté des douleurs au 2e jour et 21 au 6e jour. La prise en charge médicamenteuse a été plus courte pour le groupe a minima (2,1 ± 1,8 jours) comparé au groupe conventionnel (3,2 ± 2,1 jours). Cinq patients dans le groupe 2 ont pris 2 types d'antalgiques associés pour diminuer la douleur.

Cette étude randomisée permet de démontrer qu'une chirurgie a minima n'exclut pas toute douleur - surtout si elle est effectuée près d'une structure vitale (augmentation souvent de l'anxiété) - même si elle est moins intense et d'une plus courte durée qu'avec une chirurgie conventionnelle.

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