Adhésion de bactéries parodontales au titane, et à poudres d'alliage de titane

L'absorption de certaines protéines salivaires à la surface amélaire permet l'adhésion de bactéries spécifiques complémentaires de ces protéines. Les auteurs de cette étude cherchent à définir, d'une part, la qualité d'adhésion existant entre certaines bactéries et une surface titane et, d'autre part, à déterminer l'influence de la salive et de l'albumine humaine sur l'adhésion bactérienne in vitro. Trois espèces bactériennes sont retenues : Aa, Av (Actinomyces viscosus) et Pg ; trois surfaces sont étudiées : Ti, poudre de Ti et poudre d'émail pour le groupe contrôle. Les résultats montrent, pour répondre à la première question, une meilleure adhérence de chaque type bactérien pour la poudre d'alliage de titane par rapport au titane ; quant à l'influence de la contamination protéique de la surface de l'oxyde, elle s'avère ne pas apporter de modification de comportement entre les différents matériaux testés ; en revanche, toutes les surfaces polluées réduisent l'adhésion de chaque espèce bactérienne (exemple : surface Ti : adhésion Aa = 1 X 105 ; surface recouverte de salive : adhésion Aa = 0,23 X 105 ; surface recouverte d'albumine : adhésion Aa = 0,15 X 105). Seul Pg n'a que peu été affecté par le traitement des surfaces, exception due au caractère hydrophobique de cette bactérie (surface Ti : adhésion Pg = 1,77 X 104 ; surface recouverte de salive : adhésion Pg = 1,14 X 104 ; surface recouverte d'albumine : adhésion Pg = 1,35 X 104). De l'ensemble des résultats, il convient de souligner que l'adhésion à l'émail des trois souches étudiées est 10 fois supérieure à ce qu'elle est à la surface des oxydes métalliques (Ti ou alliage de Ti) et ce, que soit pris en compte ou non le traitement de surface par les protéines salivaires. Ces conclusions confirment que la capacité d'absorption de l'émail est plus grande que celle du Ti ou d'un alliage de Ti.