Effet de la désinfection complète de la cavité buccale réalisée en une étape sur l'halitose buccale et sur la colonisation bactérienne de la langue chez des patients atteints de parodontite. Etude pilote

L'halitose constitue un véritable handicap psychosocial ; par le biais d'une étude randomisée, les auteurs comparent l'effet de deux protocoles de désinfection de la cavité buccale chez 24 patients parodontalement compromis et essaient de relier l'halitose à la présence d'un enduit lingual et à son état de surface.

Les 12 patients du groupe test ont reçu une thérapeutique antibactérienne de l'ensemble de leur bouche, réalisée dans les 24 heures, par détartrage-surfaçage et application de chlorhexidine alors que le groupe contrôle a été traité conventionnellement, quadrant par quadrant et sans adjonction de chlorhexidine.

Les deux protocoles diminuèrent significativement les odeurs buccales mais les résultats furent meilleurs et plus rapides pour le groupe test, en particulier à 1 mois, différence encore objectivable à 2 mois.

Ce phénomène peut être expliqué par une amélioration des conditions parodontales et par une réduction significativement plus importante du nombre d'espèces bactériennes à pigments résidant sur la langue.

L'évaluation de l'halitose réalisée par le biais des substances organoleptiques et des composés sulfurés volatiles a été corrélée positivement à la présence d'un enduit lingual mais pas à la rugosité de la langue.

Tout comme une récente série d'études cliniques et microbiologiques réalisées sur des sujets atteints de parodontite adulte, ce travail plaide en faveur d'un protocole de désinfection unique de l'ensemble des sites de la cavité buccale afin d'éviter toute recontamination des sites déjà traités par les sites non traités.