Morphologie histologique de l'interface PTFE-e/tissu chez des humains soumis à une régénération osseuse guidée conjointement à un traitement implantaire - JPIO n° 4 du 01/11/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/1998

 

Revue scientifique internationale

B. Alliot  

Une étude de la morphologie histologique de l'interface membrane téflon/tissu avoisinant a été effectuée chez cinq patients ayant subi un traitement associant une régénération osseuse guidée et une pose d'implants. Les implants de type Brånemark® (diamètre 3,75 mm et longueur 10 ou 13 mm) ont été insérés dans des alvéoles (2 maxillaires/ 3 mandibulaires) un à deux mois après l'avulsion des dents pour cause de parodontite ; les implants ont été placés...


Une étude de la morphologie histologique de l'interface membrane téflon/tissu avoisinant a été effectuée chez cinq patients ayant subi un traitement associant une régénération osseuse guidée et une pose d'implants. Les implants de type Brånemark® (diamètre 3,75 mm et longueur 10 ou 13 mm) ont été insérés dans des alvéoles (2 maxillaires/ 3 mandibulaires) un à deux mois après l'avulsion des dents pour cause de parodontite ; les implants ont été placés approximativement 2 mm en dessous du rebord alvéolaire. Des vis de recouvrement spéciales d'une hauteur de 3 mm, présentant des fentes horizontales pour permettre une croissance tissulaire interne, ont été placées sur les implants et recouvertes d'une membrane en téflon (Gore-Tex®). Une réouverture des sites a été effectuée 7 mois plus tard, sauf pour un cas où la membrane avait été déposée au bout de 1 mois pour cause d'exposition et d'infection ; dans les quatre autres sites, des biopsies circulaires comprenant les membranes, le tissu avoisinant et les vis de cicatrisation ont été prélevées, et les spécimens ont été fixés et préparés pour une analyse en microscopie optique et électronique. L'espace entre la membrane et la vis de couverture était occupé par un tissu fibreux et une quantité variable d'os, dans la majorité des cas, un tissu fibreux riche en cellules et en vaisseaux sanguins séparait l'os de la membrane, qui était elle-même envahie par du tissu fibreux. Les fibroblastes et les macrophages étaient les plus nombreux au sein de ce tissu fibreux, et la présence de cellules d'aspect irrégulier et de fibres de collagène distribuées au hasard indiquait que l'absence de formation osseuse pouvait être due soit à des micro-mouvements dans l'interface téflon/tissu avoisinant, soit à la formation de tissu fibreux sous la membrane du fait de sa pénétration par des fibroblastes, soit enfin par la conjonction de ces deux phénomènes.

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