Traitement par régénération des lésions des furcations de classe II de molaires maxillaires: cas cliniques - JPIO n° 4 du 01/11/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/1998

 

Revue scientifique internationale

T. Taïeb  

Les molaires maxillaires atteintes de lésions inter-radiculaires sont particulièrement difficiles à traiter. La régénération tissulaire guidée ou la technique mixte associant comblement et membrane ont généralement donné des résultats médiocres par rapport aux lésions des furcations mandibulaires.

Les auteurs ont traité, chez 12 patients, 15 molaires maxillaires atteintes de lésions des furcations mésio-palatines ou disto-palatines généralement de classe II. Pour...


Les molaires maxillaires atteintes de lésions inter-radiculaires sont particulièrement difficiles à traiter. La régénération tissulaire guidée ou la technique mixte associant comblement et membrane ont généralement donné des résultats médiocres par rapport aux lésions des furcations mandibulaires.

Les auteurs ont traité, chez 12 patients, 15 molaires maxillaires atteintes de lésions des furcations mésio-palatines ou disto-palatines généralement de classe II. Pour tous les sites, ils ont réalisé un lambeau de pleine épaisseur, un surfaçage des racines, un conditionnement par de l'acide citrique, une mise en place de DFDBA associé parfois à de la tétracycline. Dans 10 sites, une membrane PTFE-e a recouvert l'allogreffe osseuse.

On peut regretter dans cet article un protocole insuffisamment standardisé avec 5 types de chirurgie pour 15 lésions et des examens post-chirurgicaux établis à 6 ou 7 mois pour certains sites et à plus de 40 mois pour d'autres.

Les résultats montrent que 11 lésions sur 15 sont cliniquement fermées, ce qui représente un taux de succès de 73 %. Le pourcentage de fermeture avec l'utilisation de DFDBA seul (67 %) n'est pas très différent de celui obtenu avec les techniques mixtes (75 %). Sur les 4 lésions qui ne sont pas fermées, 3 appartiennent à des patients fumeurs. Le taux de succès chez les fumeurs est de 25 % (1/4) alors qu'il est de 91 % chez les non-fumeurs (10/11).

Les auteurs concluent que l'on peut traiter ces lésions avec succès à condition d'avoir un patient non fumeur, un bon accès au site à préparer, une bonne maîtrise de plaque et un bon suivi parodontal.

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