Réponse des tissus mous au dépôt de plaque sur différents systèmes implantaires. Etude comparative chez le chien - JPIO n° 4 du 01/11/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/1998

 

Revue scientifique internationale

B. Alliot  

Le but de cette étude a été d'analyser la localisation et la composition de lésions associées à la plaque dentaire dans la muqueuse adjacente à des implants différents aussi bien de par leur concept enfouis et non enfouis que du point de vue géométrique et dimensionnel. Au premier jour de l'expérimentation, toutes les prémolaires mandibulaires ont été extraites chez les 5 chiens et après un délai de guérison de 3 mois, 3 implants (1 implant de chaque système : Astra Tech...


Le but de cette étude a été d'analyser la localisation et la composition de lésions associées à la plaque dentaire dans la muqueuse adjacente à des implants différents aussi bien de par leur concept enfouis et non enfouis que du point de vue géométrique et dimensionnel. Au premier jour de l'expérimentation, toutes les prémolaires mandibulaires ont été extraites chez les 5 chiens et après un délai de guérison de 3 mois, 3 implants (1 implant de chaque système : Astra Tech Dental System®, Brånemark System®, ITI Dental Implant System®) ont été mis en place au hasard dans chaque cadran mandibulaire (soit 6 par chien). Après un délai de cicatrisation de 3 mois avec contrôle de plaque dentaire, les piliers des implants nécessitant deux temps opératoires (Astra Tech Dental System®, Brånemark System®) ont été insérés ; le contrôle de plaque a été maintenu pendant un délai supplémentaire de 1 mois, puis, pendant les 5 mois suivants, les mesures d'hygiène ont été arrêtées et la plaque a pu s'accumuler librement. Neuf mois après la pose des implants, les chiens ont été sacrifiés et des biopsies de chaque implant ont été prélevées ; les échantillons ont été préparés pour une analyse histomorphométrique au microscope optique.

L'accumulation de plaque dentaire a entraîné l'apparition d'un tissu conjonctif infiltré sous-jacent à un épithélium de poche ; pour les trois systèmes d'implants testés, les lésions à l'intérieur de la muqueuse péri-implantaire étaient similaires aussi bien en ce qui concernait leur extension que leur composition. L'extension verticale du tissu conjonctif infiltré variait dans tous les systèmes entre 91 et 99 % de la dimension verticale de l'épithélium de jonction ; le niveau osseux marginal mesuré depuis la limite pilier/implant était semblable pour les trois systèmes différents ; de même, quel que soit le type d'implant considéré, l'infiltrat inflammatoire muqueux péri-implantaire correspondait à la description d'une lésion établie (Page et Schroeder, 1976), ce qui, selon les auteurs, permettait effectivement de protéger les tissus responsables de l'intégration de l'implant.

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