Distraction osseuse verticale de crêtes édentées afin d'améliorer la position des implants : rapports cliniques des premiers résultats - JPIO n° 4 du 01/11/2001
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2001

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

E Maujean*   P Seunanèche**  

But de l'étude

Augmenter la hauteur osseuse dans des cas où celle-ci était insuffisante pour la mise en place d'implants par une technique de distraction osseuse.

Matériels et méthodes

Huit patients (3 hommes et 5 femmes âgés de 22 à 52 ans) présentant des crêtes édentées partielles ou totales suite à différentes pathologies (traumatismes, tumeurs, atrophies). La hauteur d'os est insuffisante pour la pose d'implants, mais l'épaisseur est au...


But de l'étude

Augmenter la hauteur osseuse dans des cas où celle-ci était insuffisante pour la mise en place d'implants par une technique de distraction osseuse.

Matériels et méthodes

Huit patients (3 hommes et 5 femmes âgés de 22 à 52 ans) présentant des crêtes édentées partielles ou totales suite à différentes pathologies (traumatismes, tumeurs, atrophies). La hauteur d'os est insuffisante pour la pose d'implants, mais l'épaisseur est au moins égale à 5 mm. Le dispositif de distraction est mis en place et 7 jours après la distraction commence, à raison de 0,5 mm (1 tour de vis) toutes les 12 heures environ jusqu'à obtenir une hauteur d'os suffisante. Une phase de consolidation du cal osseux est obtenue en 3 mois, puis les implants sont placés (15 Brånemark chez 4 patients et 11 ITI chez 4 patients). Quatre à 6 mois après, les prothèses sont réalisées et des mesures cliniques (gain osseux vertical, évaluation radiographique de la résorption osseuse mésiale et distale, paramètres des tissus mous, stabilité implantaire manuelle et au Periotest®) sont relevées tous les 6 mois.

Résultats

Cent pour cent de réussite au niveau des implants et 8,5 mm de gain osseux vertical en moyenne (6 à 15 mm) avec un recul de 14 mois en moyenne. Le Periotest® montre une augmentation de la stabilité des implants (2 systèmes).

Conclusion

Les auteurs rappellent les avantages de la distraction osseuse comparée aux greffes osseuses et/ou la régénération osseuse guidée (ROG) :

- formation naturelle d'un nouvel os dans un laps de temps relativement court ;

- pas de prélèvement d'os avec tous les risques que cela comporte ;

- technique légère sur le plan clinique (anesthésie locale, suites bénignes) ;

- élongation des tissus mous en même temps;

- l'os nouvellement formé ne semble pas se résorber ;

- l'os nouvellement formé semble répondre normalement aux contraintes mécaniques des implants.

Commentaires

Cette étude n'a pour seul intérêt que de confirmer, avec toutes les études publiées auparavant, que la distraction osseuse semble une technique prévisible et fiable. La précision que les auteurs ont voulu donner dans le matériel et les méthodes semble peu fiable puisque les mesures à 0,5 mm de précision semblent difficiles à croire. De même, le degré de distraction dépend... du sentiment clinique des opérateurs et l'on ne sait pas comment sont mesurés les gains osseux.

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