Greffe osseuse sinusienne avec un mélange de Bio-Oss® et d'os autogène pour améliorer le site implantaire : étude clinique histologique et histomorphométrique chez l'homme - JPIO n° 4 du 01/11/2001
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2001

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

E Maujean*   P Seunanèche**  

But de l'étude

Etudier l'amélioration de l'intégration d'un biomatériau (ici Bio-Oss®) lorsque celui-ci est associé à de l'os autogène.

Matériels et méthodes

Douze patients (9 femmes, 3 hommes) d'âge moyen de 51,2 ans (32 à 65 ans) présentent une crête osseuse insuffisante (1,88 mm en moyenne) pour la pose d'implants. Treize élévations de sinus (1 bilatéral, 11 unilatéraux) ont été réalisées selon la technique de Boyne et...


But de l'étude

Etudier l'amélioration de l'intégration d'un biomatériau (ici Bio-Oss®) lorsque celui-ci est associé à de l'os autogène.

Matériels et méthodes

Douze patients (9 femmes, 3 hommes) d'âge moyen de 51,2 ans (32 à 65 ans) présentent une crête osseuse insuffisante (1,88 mm en moyenne) pour la pose d'implants. Treize élévations de sinus (1 bilatéral, 11 unilatéraux) ont été réalisées selon la technique de Boyne et James (1980) chez 9 patients édentés partiels et édentés totaux. Après 7,1 mois de cicatrisation (6 à 9 mois), 36 implants Brånemark® ont été placés et 23 biopsies prélevées. Préparés selon la méthode de Donath et Breuner, le Bio-Oss® et le nouvel os apparaissent orange-violet clair et violet à l'examen histologique. La proportion de Bio-Oss® et de nouvel os était déterminée histomorphométriquement par passage d'une caméra couplée à un ordinateur.

Résultats

La cicatrisation clinique s'est parfaitement déroulée aussi bien pour les greffes osseuses que pour les implants. Sur le plan histologique, même après 9 mois, le Bio-Oss® reste parfaitement individualisé avec tout de même de l'os nouveau qui s'appose directement sur lui et des trabéculations osseuses qui le pénètrent (échafaudage pour le nouvel os = ostéo-conduction). Les proportions tissulaires sont les suivantes : 18,9 % ± 6,4 % (12,9 à 36,1), 29,6 % ± 8,9 % de Bio-Oss®, 51,3 % ± 9,3 % de tissu mou. Au sein d'un même patient, de grosses variations étaient visibles et il n'était pas possible de voir une différence entre les greffes à 6 et 9 mois.

Conclusion

Pour les auteurs, le facteur expliquant les différences est la réponse tissulaire du patient et non le temps d'attente.

Commentaires

Il n'y a pas de témoin (Bio-Oss® seul) pour juger du bénéfice réel de l'os autogène quant à l'intégration du Bio-Oss®. Si la réponse tissulaire est vraiment le facteur important, il faudrait refaire cette étude avec des comblements bilatéraux (test et contrôle). L'étude montre seulement le pouvoir ostéoconducteur du Bio-Oss® et sa possible utilisation clinique en tant que matériau complémentaire de comblement sinusien.

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