Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Implantologie
Déterminer précisément l'existence, l'emplacement et l'importance d'un canal vasculaire lingual mis en évidence lors de scanners de la région symphysaire.
Soixante-dix scanners (42 hommes et 28 femmes de 16 à 81 ans avec une moyenne d'âge de 49,5 ans) sont examinés. Dans un deuxième temps, des scanners sur deux cadavres sont réalisés puis une dissection s'intéresse à l'origine du trajet des vaisseaux...
Déterminer précisément l'existence, l'emplacement et l'importance d'un canal vasculaire lingual mis en évidence lors de scanners de la région symphysaire.
Soixante-dix scanners (42 hommes et 28 femmes de 16 à 81 ans avec une moyenne d'âge de 49,5 ans) sont examinés. Dans un deuxième temps, des scanners sur deux cadavres sont réalisés puis une dissection s'intéresse à l'origine du trajet des vaisseaux circulant dans ce canal.
Tous les patients montraient au moins 1 canal (1 à 5, la moyenne étant de 2) dont le diamètre variait de 0,2 mm à 1,2 mm. Tous les patients montraient une entrée au milieu de la symphyse, tandis que des entrées latérales de part et d'autre étaient présentes pour les patients présentant plusieurs canaux. La dissection sur cadavre a montré que tous les canaux étaient uniquement vasculaires et provenaient de l'artère sublinguale.
Des accidents graves ont déjà été décrits (Darriba J, Oral Maxillofac Surg 1997), mais en invoquant une atteinte accidentelle de vaisseaux du plancher de la bouche, notamment en présence d'une fosse sublinguale très marquée. Ici, les auteurs montrent que, même en l'absence d'une perforation de la corticale linguale et d'une pénétration accidentelle dans un vaisseau du plancher de la bouche, la pose d'implants en lingual dans cette région peut être à l'origine de complications; d'où l'intérêt d'un scanner même pour cette région.
Etude très intéressante car la région symphysaire est décrite comme la région idéale pour les implants en raison de l'absence de structures anatomiques dangereuses ; d'où des interventions multiples type prélèvements mentonniers et implants bicorticaux. Or, cette étude montre l'existence constante de structures vasculaires dans cette région (donc également chez le sujet édenté), ce qui conduira à une grande prudence dans l'abord chirurgical de cette région.