Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Parodontologie
Les mêmes auteurs que l'article précédent poursuivent l'étude de l'action de l'EDTA, cette fois dans le cadre d'un traitement parodontal chirurgical. Le but de cette étude est d'évaluer l'effet du gel EDTA appliqué en cours de chirurgie sur la diminution de la profondeur des poches, le gain d'attache et d'appréhender l'influence du tabac et de l'hygiène buccale postopératoire sur la cicatrisation.
Les mêmes auteurs que l'article précédent poursuivent l'étude de l'action de l'EDTA, cette fois dans le cadre d'un traitement parodontal chirurgical. Le but de cette étude est d'évaluer l'effet du gel EDTA appliqué en cours de chirurgie sur la diminution de la profondeur des poches, le gain d'attache et d'appréhender l'influence du tabac et de l'hygiène buccale postopératoire sur la cicatrisation.
Soixante-huit patients sont traités par une chirurgie parodontale de pleine épaisseur qui inclut, après surfaçage radiculaire, une application sur la racine de sérum physiologique (31 sites témoins), d'acide citrique (29 sites témoins) ou de gel EDTA pendant 2 minutes (30 sites expérimentaux). Les gains d'attache et les réductions de profondeur de poche sont mesurés à 3 et 6 mois à l'aide d'une sonde parodontale automatisée.
Aucune différence statistiquement significative n'est observée entre les trois différents groupes de sites, que ce soit à 3 ou 6 mois pour ce qui est de la profondeur de poche ou du gain d'attache. Un sous-groupe de 21 patients non fumeurs et qui présentaient une absence de saignement à 3 et 6 mois ont obtenu, quel que soit le traitement réalisé, un meilleur gain d'attache.
Le mordançage des surfaces radiculaires n'apparaît pas être d'un intérêt immédiat dans les traitements de chirurgie parodontale conventionnels. Cependant, l'action de l'EDTA, qui élimine à un pH neutre sélectivement l'hydroxyapatite en laissant intact l'essentiel de la matrice collagénique, pourrait présenter un intérêt dans les protocoles de régénération tissulaire.
Que ce soit en association à des traitements non chirurgicaux ou à des chirurgies parodontales, l'action de l'EDTA ne permet pas d'obtenir, in vivo, de meilleurs résultats cliniques chez l'homme.