Étude clinique des résultats et complications associées avec une augmentation de sinus maxillaire

Cette étude clinique de 70 patients (32 hommes, 38 femmes), âgés en moyenne de 51,2 ans (35 à 68 ans), vérifie les complications postopératoires après un soulevé de sinus réalisé sous anesthésie générale chez des personnes présentant une sévère résorption maxillaire (classe V selon la classification de Cawood et Howell, 1991). La hauteur d'os maxillaire résiduelle n'était que de 3 mm maximum.

Le groupe des fumeurs était constitué de 21 patients fumant moins de 10 cigarettes par jour. Au total, 124 sinus ont été comblés (16 sinus unilatéraux, 54 bilatéraux) : 93 avec de l'os autogène mandibulaire (symphysaire) ou de la crête iliaque ; 31 avec une greffe associée d'os autogène et xénogreffe (os corticalisé de porc : Osteobiol Tecnoss, Coazze, Italie) dans un ratio 1/1.

La voie d'abord antéro-latérale maxillaire a été recouverte par une membrane de collagène. Au total, 26 sinus ont été associés à une greffe osseuse en onlay dans les atrophies sévères ; 287 implants ont été posés dans un deuxième temps après une cicatrisation comprise entre 4 à 6 mois. Le pourcentage de survie est de 94,3 %.

La complication peropératoire la plus commune est la perforation de la membrane de Schneider : 31 sinus (25 %) réparés par l'application d'une membrane en collagène.

Un total de 7 sinus (5,6 %) a présenté une suppuration pendant 3 à 5 semaines en postopératoire ; 5 des 7 patients concernés étaient fumeurs ; 4 d'entre eux avaient reçu une greffe onlay associée.

Les infections ont été traitées par drainage et mise en place d'une antibiothérapie générale per os.

La prévalence des infections dans le groupe fumeur est de 14,2 % contre 2,2 % dans le groupe non fumeur.

La prévalence des infections chez les patients présentant une greffe associée est de 15,3 % contre 3 % seulement dans le groupe sinus seul.

Selon les auteurs, le déchirement de la membrane et la nature du matériau osseux ne semblent pas affecter le pourcentage de complications. La combinaison de patients fumeurs et de patients présentant une greffe osseuse associée semble augmenter davantage le facteur de risque infectieux.