Lésions du nerf trijumeau suite à la pose d'un implant mandibulaire : connaissance pratique à l'intention des cliniciens - Implant n° 4 du 01/11/2006
 

Implant n° 4 du 01/11/2006

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Résumé par Éric Guez  

La pose d'implants endo-osseux mandibulaires peut entraîner en présence de résorption sévère des atteintes nerveuses au niveau des branches périphériques du nerf trijumeau, même avec une planification chirurgicale rigoureuse.

Les principales causes de dommages nerveux sont les étirements, les compressions, les déchirements, les lacérations, les irritations nerveuses par micropénétration.

Les réponses nerveuses à ces différents traumas sont souvent inacceptables...


La pose d'implants endo-osseux mandibulaires peut entraîner en présence de résorption sévère des atteintes nerveuses au niveau des branches périphériques du nerf trijumeau, même avec une planification chirurgicale rigoureuse.

Les principales causes de dommages nerveux sont les étirements, les compressions, les déchirements, les lacérations, les irritations nerveuses par micropénétration.

Les réponses nerveuses à ces différents traumas sont souvent inacceptables pour les patients tant sur le plan psychologique que physiologique.

Les patients sont souvent découragés par la cicatrisation très lente des fibres nerveuses et même des traumas nerveux irréversibles.

L'objectif de cet article est de réaliser une revue sur les symptômes, la pathogenèse et les manifestations du nerf trijumeau. Le nerf trijumeau contient 7 000 à 12 000 fibres nerveuses contenues dans 10 à 25 fascicules.

La classification de Seddon décrit les traumas nerveux selon les dommages anatomiques dans le temps et selon un pronostic de réparation des axones et de la gaine de myéline :

- la neurapraxie : interruption momentanée des fonctions d'un nerf lors d'une contusion par traction ou compression ; les axones sont intacts et la guérison survient spontanément dans les 4 semaines ;

- l'axonotmesis, section des axones avec conservation du névrilème et de la gaine de Schwann due à une compression ou traction excessive du nerf. La guérison survient très lentement de 11 semaines à 12 mois ; le retour de la fonction est moindre que la normale (hypoesthésie) et s'accompagne parfois d'une dysesthésie douloureuse. La microchirurgie est nécessaire si la douleur persiste ;

- la neurotmesis, section des axones, du névrilème et de la gaine de Schwann à la suite de la blessure d'un nerf, ne se répare jamais. La microchirurgie est nécessaire pour un alignement optimal des fibres nerveuses. Le pronostic à un retour initial fonctionnel est pauvre.

Selon les auteurs, tout clinicien a intérêt à connaître et savoir identifier ces dommages nerveux.

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