Influence of micrograp in the peri-implant hard and soft tissues: a histomorphometric study in dogs - Implant n° 4 du 01/11/2002
 

Implant n° 4 du 01/11/2002

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Éric Guez  

Cette étude randomisée chez l'animal (le chien) permet de vérifier la cicatrisation des tissus péri-implantaires au cours du 2e temps opératoire lors de la découverte d'implants ostéointégrés posés à différentes profondeurs osseuses.

Au total, 24 implants du système Brånemark (Nobel Biocare) de 3,75 mm de diamètre et 7 mm de longueur sont posés sur la mandibule de 4 chiens âgés de 2 ans après extraction des prémolaires mandibulaires.

Le temps de...


Cette étude randomisée chez l'animal (le chien) permet de vérifier la cicatrisation des tissus péri-implantaires au cours du 2e temps opératoire lors de la découverte d'implants ostéointégrés posés à différentes profondeurs osseuses.

Au total, 24 implants du système Brånemark (Nobel Biocare) de 3,75 mm de diamètre et 7 mm de longueur sont posés sur la mandibule de 4 chiens âgés de 2 ans après extraction des prémolaires mandibulaires.

Le temps de cicatrisation osseuse entre la mise en place implantaire et les extractions est de 3 mois.

Les implants sont posés selon 3 positionnements différents.

Dans le groupe I, le countersink n'est pas utilisé et la tête de l'implant est positionnée à 1 mm au-dessus de l'os.

Dans le groupe II, le countersink est utilisé légèrement et, de ce fait, la tête de l'implant se trouve juste au niveau de la crête.

Dans le groupe III, le countersink est utilisé comme le protocole de référence et la tête de l'implant se trouve à 1 mm sous la crête osseuse.

Chaque animal reçoit 3 implants de chaque côté de la mandibule, soit un total de 6 implants par chien de façon randomisée selon une distribution antéro-postérieure.

Après une période de cicatrisation de 3 mois, les implants sont connectés avec des piliers de cicatrisation standard de 3 mm. Le processus de remodelage osseux après le 2e temps opératoire nécessite 3 autres mois.

Tous les implants et les dents sont brossés et rincés avec une solution de chlorhexidine 0,12 %.

Les animaux une fois sacrifiés, des analyses histométrique et histologique sont réalisées.

Les coupes non décalcifiées permettent d'évaluer la longueur de l'épithélium fonctionnel péri-implantaire, le volume des tissus conjonctifs, le niveau de l'os marginal, la qualité et le nombre de contacts osseux au niveau de l'interface os/implant.

Résultats : au 2e temps opératoire, 3 implants sont perdus et 1 implant est déposé pour cause de mobilité. Un total de 20 implants a pu être analysé : soit 7 implants (groupe I), 5 implants (groupe II), 8 implants (groupe III).

L'observation histologique montre les mêmes caractéristiques au niveau des 3 groupes : une barrière muqueuse contenant un épithélium oral kératinisé avec un fin épithélium jonctionnel en regard de l'implant et du pilier prothétique.

L'observation histomorphométrique permet de relever de légères différences, non statistiquement peu significatives :

- l'épithélium jonctionnel est plus important (2,78 mm) dans le groupe III et moins important (1,67 mm) dans le groupe I ;

- la bande de tissu conjonctif est aussi plus importante (1,60 mm) dans le groupe III et minimale (1,13 mm) dans le groupe I ;

- la surface de contacts osseux est importante (46,8 %) dans le groupe I alors que le groupe III montre une surface légèrement plus grande (49 %).

Conclusion : l'épithélium et les tissus conjonctifs tendent à être plus importants quand les implants sont placés plus profondément.

Cependant, la perte osseuse est la plus faible dans le groupe III.

Le groupe III présente une distance entre la connexion implant/piler et l'os la plus faible : 1,60 mm au lieu de 2,50 mm dans le groupe II.

A contrario de récents articles, les auteurs constatent que quand la connexion implant/pilier est placée plus profondément, elle n'augmente pas la perte osseuse additionnelle.

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