Effets cliniques et microbiologiques de la maintenance implantaire par traitement chimique (acide) versus maintenance implantaire mécanique - JPIO n° 3 du 01/08/1999
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/1999

 

Revue scientifique internationale

P. Seunanèche  

Afin de ne pas altérer la surface implantaire (col ou pilier), la maintenance nécessite l'utilisation d'instruments adaptés, en plastique, en carbone ou encore en téflon. Malgré tout, l'utilisation de cette instrumentation mécanique n'est pas toujours sans inconvénient (contamination de surface par des particules de plastique, ou encore en présence d'un état de surface rugueux). Le but de cette étude en bouche divisée (64 implants chez 16 patients) est de comparer cliniquement et...


Afin de ne pas altérer la surface implantaire (col ou pilier), la maintenance nécessite l'utilisation d'instruments adaptés, en plastique, en carbone ou encore en téflon. Malgré tout, l'utilisation de cette instrumentation mécanique n'est pas toujours sans inconvénient (contamination de surface par des particules de plastique, ou encore en présence d'un état de surface rugueux). Le but de cette étude en bouche divisée (64 implants chez 16 patients) est de comparer cliniquement et microbiologiquement l'application intrasulculaire mensuelle, sur 5 mois, de gel d'acide phosphorique à 35 % à une maintenance classique avec des curettes en fibres de carbone.

Les résultats cliniques ne montrent aucune différence vis-à-vis des différents indices (Pi, Ci, Gi, PPD), malgré une sensibilité plus accrue après l'emploi du gel. Microbiologiquement, la réduction des colonies bactériennes est identique quelle que soit la méthode utilisée. Au total, il semble que la maintenance implantaire puisse être réalisée avec les mêmes résultats quel que soit l'abord, mécanique ou chimique. Néanmoins, compte tenu d'une sensibilité accrue, d'un temps de traitement équivalent et surtout de l'impossibilité d'éliminer totalement le gel en présence de sulcus péri-implantaire profond, l'utilisation systématique, en maintenance implantaire, de gel d'acide phosphorique à 35 % doit être reconsidérée.

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