Elévation du plancher du sinus avec une matrice inorganique bovine (OsteoGraf/N) avec et sans os autogène : analyse clinique, histologique, radiologique - 2e partie d'une étude rétrospective en cours

Ce rapport fait partie d'un ensemble d'études menées par l'Université de New York, depuis 1993, sur les élévations du sinus. Le sous-groupe sélectionné dans cet article comprend 113 élévations de sinus associées à une greffe d'OsteoGraf/N (matrice inorganique d'origine bovine) utilisée seule ou en association à de l'os autogène ou à de l'os allogène déminéralisé lyophilisé (DFDBA).

Après 6 à 9 mois ou 12 à 15 mois après la greffe, un prélèvement est effectué à l'aide d'un trépan au niveau supérieur du volet osseux latéral d'accès au sinus. Cette situation du prélèvement permet d'éviter toute confusion entre l'os crestal et l'os résultant de la greffe. Ces biopsies vont être analysées histologiquement et histomorphométriquement après préparation, afin d'évaluer l'os vital néoformé.

Les résultats montrent que :

- l'OsteoGraf/N (OG/N) semble être un matériau de greffe efficace pour l'élévation du plancher du sinus ;

- la formation d'os vital augmente avec le temps.

Chez neuf patients qui ont subi deux prélèvements au cours de l'étude, le pourcentage d'os vital moyen dans le sinus est passé de 24 %, après 6-9 mois, à 33 % après 12-15 mois ;

- la quantité d'os vital est plus importante après 6-9 mois, lorsque de l'os autogène fait partie du mélange de matériaux greffés (27 %).

Seulement 14 % d'os vital pour l'OG/N seul et 19 % pour OG/N + DFDBA ;

- la mise en place d'une membrane non résorbable PTFE-e pour fermer la fenêtre externe augmente la formation d'os vital.

Elle permet une formation osseuse directement en contact sous la membrane et d'éviter la perte de particules osseuses et l'invagination de tissus mous ;

- l'augmentation de hauteur osseuse est maintenue sur une période de 2 à 3 ans sans variation du volume du sinus ;

- le taux de survie des implants est de 98,2 % (4 implants perdus sur 215 placés). Le nombre d'échecs est trop faible pour déterminer si la présence de la membrane PTFE-e a une importance sur ce taux de survie.