Analyse radiographique rétrospective des greffes sinusiennes et des mises en place d'implants. Compte-rendu de la conférence de consensus de l'Académie internationale d'ostéointégration sur les greffes sinusiennes - Implant n° 2 du 01/06/2002
 

Implant n° 2 du 01/06/2002

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Thierry Neimann  

Cette étude évalue et quantifie rétrospectivement les variations de volume des greffons placés dans les sinus maxillaires. Quinze chirurgiens de cliniques différentes y ont participé. Ils ont dû remplir des fiches cliniques et y adjoindre les clichés radiographiques pris pendant les visites de contrôle et lors du traitement initial pour tous leurs cas de greffes de sinus.

Sur 900 cas présentés, seuls 100 patients ont été retenus à partir de critères de choix définis. Sur...


Cette étude évalue et quantifie rétrospectivement les variations de volume des greffons placés dans les sinus maxillaires. Quinze chirurgiens de cliniques différentes y ont participé. Ils ont dû remplir des fiches cliniques et y adjoindre les clichés radiographiques pris pendant les visites de contrôle et lors du traitement initial pour tous leurs cas de greffes de sinus.

Sur 900 cas présentés, seuls 100 patients ont été retenus à partir de critères de choix définis. Sur ces 100 patients, 145 greffes sinusiennes et 349 implants ont été analysés. Neuf matériaux de greffons ont été utilisés.

Le dispositif d'analyse quantitative des radiographies panoramiques est décrit et permet leur numérisation. À partir des dimensions connues des implants, un système de conversion permet de mesurer les greffons malgré le grossissement variable des clichés panoramiques. Le grossissement moyen des radiographies panoramiques utilisées dans l'étude est de 24,5 ± 1,23 %. En moyenne, la hauteur de tous les greffons quel que fut le matériau utilisé a diminué au cours des trois ans de l'observation. Sur la durée de suivi de 3,2 ± 1,25 ans, 20 implants ont été perdus.

Cependant, aucun des implants placés dans un os épais de 8 mm ou plus au départ du traitement n'a été perdu ; cela n'était pas le cas des 20 implants perdus.

Sur les 329 implants de cette analyse, 62 ont été placés chez des patients « gros fumeurs » et 267 chez des non-fumeurs. Chez les fumeurs, 12,7 % des implants ont été perdus contre 4,8 % pour les non-fumeurs.

Aucune différence significative de perte de hauteur des greffons n'a été relevée entre les 2 groupes fumeurs et non-fumeurs.

Des modèles d'analyse de variance avec comparaison planifiée ont été élaborés pour comparer les variations moyennes des greffons selon le matériau dont ils étaient faits et l'usage du tabac par les patients.

La stabilité de la hauteur d'os était significativement meilleure avec les greffes intrabuccales autogènes qu'avec les allogreffes (P < 0,05).

La perte des implants est significativement plus importante (P < 0,05) lorsque les patients sont fumeurs.

Les auteurs concluent que la résorption du greffon dans le temps doit être prise en compte.

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