Stabilité à long terme d'implants ostéointégrés dans l'os nouvellement régénéré chez des patients édentés partiels : étude prospective sur 5 ans - Implant n° 4 du 01/11/2002
 

Implant n° 4 du 01/11/2002

 

Implant a lu - Revue de presse

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Thierry Neimann  

Un groupe de 40 patients partiellement édentés a été suivi pendant 5 ans entre 1992 et 1999.

Tous ont reçu une augmentation de l'épaisseur des crêtes avec des autogreffes osseuses en bloc (prélèvements mentonniers) et des membranes en polytrétrafluoro-éthylène PFTE-e (non résorbables).

Les auteurs tentent de répondre à deux questions : l'os augmenté peut-il supporter la charge fonctionnelle transmise aux implants via la prothèse sus-jacente ? Quels seront...


Un groupe de 40 patients partiellement édentés a été suivi pendant 5 ans entre 1992 et 1999.

Tous ont reçu une augmentation de l'épaisseur des crêtes avec des autogreffes osseuses en bloc (prélèvements mentonniers) et des membranes en polytrétrafluoro-éthylène PFTE-e (non résorbables).

Les auteurs tentent de répondre à deux questions : l'os augmenté peut-il supporter la charge fonctionnelle transmise aux implants via la prothèse sus-jacente ? Quels seront les taux de survie et de réussite des implants placés dans l'os nouvellement régénéré à long terme ?

Au total, 66 implants sont suivis dans l'étude. Ils sont placés 6 à 9 mois après la chirurgie de régénération osseuse guidée. Un programme de maintenance permet de suivre les patients pendant 5 ans.

Les implants de l'étude de type ITI non enfouis supportent des couronnes unitaires ou des bridges. Les détails opératoires et de protocoles sont rapportés dans une autre publication référencée.

Pour chaque implant, les paramètres cliniques et radiographiques suivants sont enregistrés :

- indice de plaque modifiée ;

- indice de saignement sulculaire modifié ;

- profondeur des poches sur les 4 faces des implants/distance entre l'épaulement de l'implant et le bord de la muqueuse ;

- niveau clinique d'attache ;

- distance entre l'épaulement de l'implant et le premier contact os/implant, visible mesurée sur des radiographies.

Les résultats sont analysés avec un test T apparié. Et les critères de réussite sont définis.

Trois patients avec 5 implants ont quitté l'étude. Aucun des 61 implants restants n'est perdu pendant la période de suivi. Une infection péri-implantaire est observée au niveau d'un implant et les 60 autres sont considérés comme une réussite clinique lors du contrôle à 5 ans, donnant un pourcentage de succès de 98,3 %.

Les résultats sont comparables à ceux d'études citées portant sur des implants non enfouis ITI avec une surface TPS, placés dans de l'os non régénéré.

Les auteurs concluent que l'utilisation d'une approche d'implantation différée dans ce contexte osseux modifié peut donner de bons résultats à long terme.

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