Effets d'un lambeau repositionné apicalement sur les paramètres cliniques et la composition de la flore microbienne sous-gingivale : résultats à 1 an - JPIO n° 1 du 01/02/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Thierry TAIEB  

(Paris)

But de l'étude

Le but de cette recherche clinique est d'observer pendant 1 an les modifications cliniques et microbiologiques après la réalisation d'un lambeau repositionné apicalement et de comparer les résultats entre les sites qui ont seulement reçu une préparation initiale et ceux qui ont été traités par intervention à lambeau.

Matériels et méthodes

Dix-huit patients atteints de parodontite chronique reçoivent une thérapeutique initiale puis, au bout...


But de l'étude

Le but de cette recherche clinique est d'observer pendant 1 an les modifications cliniques et microbiologiques après la réalisation d'un lambeau repositionné apicalement et de comparer les résultats entre les sites qui ont seulement reçu une préparation initiale et ceux qui ont été traités par intervention à lambeau.

Matériels et méthodes

Dix-huit patients atteints de parodontite chronique reçoivent une thérapeutique initiale puis, au bout de 3 mois, des lambeaux repositionnés apicalement sont effectués sur les sites présentant plus de 4 mm de profondeur de poche. Des mesures cliniques (indice de plaque, érythème gingival, saignement au sondage, profondeur des poches et niveau d'attache) et des analyses microbiologiques (40 espèces détectées avec des sondes ADN) sont réalisées au départ, 3 mois après thérapeutique initiale puis tous les 3 mois durant 1 année après les chirurgies.

Conclusion

Sur le plan clinique, on observe une diminution significative de l'érythème gingival, du saignement au sondage et de la profondeur de poche quel que soit le traitement réalisé ; par contre, le gain d'attache est significativement plus important sur les sites ayant été traités chirurgicalement que sur les autres.

Sur le plan microbiologique, la réduction du nombre total de bactéries est significatif quel que soit le traitement. Les chirurgies ont permis de diminuer significativement 19 des 40 espèces bactériennes (16/40 pour la thérapeutique initiale). La diminution moyenne des espèces du complexe rouge est de 90 à 93 % pour les sites traités par chirurgie contre 78 à 83 % pour ceux traités sans chirurgie. Les diminutions observées 3 mois après chirurgie persistent généralement pendant 1 an.

Commentaires

Dans cette étude complète, rigoureuse et très bien analysée, il est intéressant de noter que les sites traités uniquement par thérapeutique initiale présentent une réduction plus marquée des espèces sous-gingivales lorsque des chirurgies ont été réalisées sur les sites voisins. L'élimination chirurgicale des poches, en diminuant les réservoirs de pathogènes parodontaux, réduirait la propagation de ces germes dans la cavité buccale. Une autre hypothèse serait que la manipulation chirurgicale des tissus peut modifier la réponse immunitaire de l'hôte et entraîner des effets positifs même sur les sites non traités chirurgicalement.

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