Perception des patients sur la thérapeutique parodontale liée à la pratique chirurgicale - JPIO n° 1 du 01/02/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Bernard SCHWEITZ  

(Paris)

But de l'étude

Evaluation du degré d'inconfort postopératoire lié à la thérapeutique parodontale chirurgicale.

Matériels et méthodes

Cent cinquante patients (60 hommes, 90 femmes, moyenne d'âge : 54,5 ± 11,2 ans) issus d'une pratique privée en Norvège sont traités consécutivement selon une approche chirurgicale standardisée localisée à un sextant, précédée par un détartrage-surfaçage radiculaire (DSR) exécuté sans anesthésie. Lors de la...


But de l'étude

Evaluation du degré d'inconfort postopératoire lié à la thérapeutique parodontale chirurgicale.

Matériels et méthodes

Cent cinquante patients (60 hommes, 90 femmes, moyenne d'âge : 54,5 ± 11,2 ans) issus d'une pratique privée en Norvège sont traités consécutivement selon une approche chirurgicale standardisée localisée à un sextant, précédée par un détartrage-surfaçage radiculaire (DSR) exécuté sans anesthésie. Lors de la chirurgie, un anesthésiant de contact est utilisé avant infiltration et le lambeau est récliné a minima. La durée de la prescription antalgique est notée. L'évaluation est faite pour diverses procédures : examen parodontal, radiographies long cône, anesthésie, surfaçage radiculaire, chirurgie parodontale, phase postopératoire.

Chaque patient matérialise graphiquement son jugement sur une échelle d'évaluation graduée sur 10 centimètres et qui va d'« aucun inconfort » à « inconfort extrême ».

Résultats

A 55 %, les patients ont jugé leur traitement parodontal plus confortable que d'autres procédures de dentisterie restauratrice antérieurement vécues, 41 % ont connu le même degré d'inconfort. La phase la plus inconfortable a été l'anesthésie du secteur antéro-supérieur (18,7 ± 19,7). Le détartrage-surfaçage radiculaire (7,03 ± 10,7) s'est avéré significativement plus inconfortable que la chirurgie à la mandibule (1,77 ± 5,0) et au maxillaire (4,18 ± 14,9).

Durant la phase postopératoire, 20 patients ont eu à prendre du paracétamol, 3 ont eu recours à du paracétamol et de la codéine. Des sensibilités postopératoires (moyenne : 10,9 ± 17,5) ont été perçues par 29 patients pendant une période de quelques heures à 1 jour (15 patients), de 2 à 5 jours (11 patients) et de plus de 7 jours (3 patients). En général, les femmes rapportent moins d'inconfort que les hommes, notamment pour l'anesthésie et la phase postopératoire.

Conclusion

Le niveau d'inconfort pendant et après thérapeutique parodontale est globalement faible dans cette population. La plupart des évaluations rapportent des valeurs inférieures à 10 sur une échelle de 100.

Commentaires

La technique chirurgicale consiste en un simple accès aux surfaces radiculaires.

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