Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Parodontologie
(Strasbourg)
L'interleukine-2 (IL-2) est une cytokine impliquée dans l'activation des cellules B et qui stimule les macrophages, les cellules cytotoxiques naturelles (natural killer), la prolifération des cellules T et l'activité des ostéoclastes dans la résorption osseuse. Cette étude a porté sur la relation entre le polymorphisme - 330 (T→G) du gène de l'IL-2 et les différents degrés de maladie parodontale chronique.
De...
L'interleukine-2 (IL-2) est une cytokine impliquée dans l'activation des cellules B et qui stimule les macrophages, les cellules cytotoxiques naturelles (natural killer), la prolifération des cellules T et l'activité des ostéoclastes dans la résorption osseuse. Cette étude a porté sur la relation entre le polymorphisme - 330 (T→G) du gène de l'IL-2 et les différents degrés de maladie parodontale chronique.
De l'ADN a été extrait des cellules épithéliales buccales chez 113 individus adultes (présentant différents degrés de parodontite versus sains). Le polymorphisme du promoteur du gène de l'IL-2 a été étudié au moyen de la technique PCR-RFLP.
En comparant les données de 3 groupes de patients (contrôle, modéré et grave), il n'a pas été trouvé de différences significatives entre le polymorphisme de l'IL-2 étudié et le degré de gravité de la maladie parodontale. Cependant, en groupant les phénotypes des contrôles et des individus à parodontite chronique modérée et en les comparant aux génotypes TT versus TG/GG, il existe une différence significative.
Le polymorphisme - 330 (T→G) du gène de l'IL-2 est associé à la gravité de la maladie parodontale. Les résultats présentés dans cette étude suggèrent que l'IL-2 joue un rôle actif dans la pathogénie de la maladie parodontale.
Cette étude brésilienne, sans apporter un complément dans les méthodes de diagnostic, conforte le rôle de l'IL-2 au cours de la parodontite. Elle nous conforte également dans l'hypothèse qu'il existe un déterminant génétique dans la sévérité de la maladie parodontale. Ce déterminisme génétique permettrait de savoir quels sont les patients à risque et les patients dits « réfractaires ». Cependant, le critère de sévérité n'est pas clair dans cette étude : il est difficile d'admettre qu'une seule poche avec une perte d'attache ≥ 7 mm puisse définir une parodontite sévère à elle seule.