L'apprentissage du débridement radiculaire avec des curettes et des instruments mécanisés. Partie 1. Programme d'entraînement pour accroître l'efficacité

But de l'étude

Le but de cette étude était de vérifier si l'apprentissage du détartrage-surfaçage radiculaire avec des curettes (de Gracey n° 5/6, 7/8, 11/12 et 13/14) ou avec des instruments mécanisés (Periopolisher-System^®, Hawe Neos Dental) utilisés par des opérateurs inexpérimentés était possible.

Matériels et méthodes

Deux groupes de 11 opérateurs inexpérimentés ont reçu 6 leçons de 2 heures chacune pendant une période de 10 semaines selon un programme d'entraînement. Le détartrage sous-gingival était soit réalisé avec des curettes (GRA) soit mécanisé (PP). Lors de 6 jours tests, les sujets devaient instrumenter 10 dents tests. Les critères d'analyse étaient le pourcentage de surface débridée (programme d'analyse d'image) et la durée du détartrage en relation avec la difficulté des situations anatomiques et l'accès.

Résultats

Initialement, l'efficacité était de 63,1 % (GRA) contre 52,3 % (PP). Entre les semaines 9 et 11, les opérateurs atteignaient un plateau de 84,7 % pour le groupe GRA et 81,3 % pour le groupe PP. La durée du détartrage ne différait pas entre les groupes. Le débridement des dents aux formes radiculaires complexes et difficiles d'accès était moins bon dans le groupe PP.

Conclusion

Indépendamment des instruments utilisés, les opérateurs inexpérimentés étaient seulement capables de débrider les surfaces radiculaires de façon médiocre. Avec un entraînement systématique, un détartrage-surfaçage était aussi efficace avec l'une ou l'autre technique. Sur les surfaces présentant des formes et des anatomies compliquées, ou difficile d'accès, le système mécanisé était beaucoup moins efficace que le système manuel.

Commentaires

En observant les courbes, on s'aperçoit que l'efficacité atteint un plateau entre 80 et 90 % vers la 8^e semaine d'apprentissage. Ces résultats se passent de commentaires en ce qui concerne la formation nécessaire et suffisante des étudiants et nous posent le problème de savoir si les 100 % d'efficacité peuvent être atteints, ce qui semble la condition nécessaire à la guérison parodontale. Il serait intéressant de savoir où se situent les résidus et s'ils constituent ou non un obstacle à la guérison.