Analyse radiographique par soustraction digitale de la RTG dans les défauts intra-osseux
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Thierry Taïeb  

(Paris)

But de l'étude

Cette étude rétrospective compare les résultats entre les mesures cliniques du niveau d'attache et les radiographies par soustraction digitale après régénération tissulaire guidée (RTG) de défauts intraosseux. Cette démarche permet d'évaluer l'utilité de la radiographie numérique dans le suivi à long terme de la RTG et d'examiner l'effet de celle-ci sur les dents adjacentes aux sites traités.

Matériels et méthodes

Douze défauts...


But de l'étude

Cette étude rétrospective compare les résultats entre les mesures cliniques du niveau d'attache et les radiographies par soustraction digitale après régénération tissulaire guidée (RTG) de défauts intraosseux. Cette démarche permet d'évaluer l'utilité de la radiographie numérique dans le suivi à long terme de la RTG et d'examiner l'effet de celle-ci sur les dents adjacentes aux sites traités.

Matériels et méthodes

Douze défauts intraosseux et 12 sites sains adjacents sont traités par RTG chez 10 patients non fumeurs qui ont reçu préalablement un traitement étiologique initial et des conseils d'hygiène orale. Les mesures cliniques d'attache sont toutes collectées par le même examinateur tout au long de l'étude, sur une période de 13 à 107 mois (moyenne : 48,8 mois). Des membranes résorbables (Resolut®) sont placées sur 5 sites et des membranes PTFE-e (Gore-Tex®) sur les 7 autres sites. Les radiographies sont prises avec des angulateurs de Rinn avant l'intervention et lors des visites de contrôle tous les 4 à 6 mois. Les radiographies sont scannées, numérisées et analysées par un logiciel de diagnostic par soustraction digitale. Toutes les images sont évaluées chacune deux fois en aveugle par deux examinateurs indépendants, qui les classent en « site avec gain de masse osseuse » ou « site sans gain ou perte osseuse ».

Résultats

Toutes les dents traitées par RTG ont cicatrisé normalement. Le gain d'attache clinique moyen est de 2,3 ± 0,4 mm sur les défauts intra-osseux alors que l'on note une perte d'attache de 0,5 ± 0,2 mm sur les sites adjacents sains. Parmi les 14 sites présentant une augmentation radiographique de la masse osseuse alvéolaire, 9 montrent un gain d'attache clinique > 2 mm.

Conclusion

L'analyse par site donne un odd ratio de 36 (p < 0,001) entre les augmentations radiographiques de masse osseuse et les gains d'attache > 2 mm. Il y a donc une forte concordance entre les évaluations par radiographie par soustraction de la masse d'os alvéolaire crestal et des variations du niveau d'attache de plus de 2 mm. Cette technique radiographique est donc utile pour les évaluations à long terme de la RTG.

Commentaires

Lors de la description de l'intervention, les auteurs déposent les membranes en PTFE-e de 6 à 8 « jours » après leur mise en place ; il doit s'agir, j'espère, d'une coquille et non d'un nouveau protocole. De plus, la compréhension et l'analyse des résultats auraient été grandement facilitées par la présence d'un tableau récapitulatif.

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