Ostéogenèse par distraction : dispositif thérapeutique pour améliorer le contexte avant la réalisation de restaurations esthétiques sur des implants immédiats. Cas clinique - JPIO n° 3 du 01/08/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Thierry Taïeb  

(Paris)

But de l'étude

Cet article élabore une stratégie thérapeutique faisant appel à une ostéogenèse par distraction afin de poser 2 implants en remplacement des incisives centrales dans un maxillaire antérieur présentant de sévères pertes tissulaires osseuses et gingivales.

Matériels et méthodes

Chez un patient de 43 ans en bonne santé, les 2 incisives centrales maxillaires présentent des alvéolyses presque terminales avec des poches de 4 à 9 mm. L'os...


But de l'étude

Cet article élabore une stratégie thérapeutique faisant appel à une ostéogenèse par distraction afin de poser 2 implants en remplacement des incisives centrales dans un maxillaire antérieur présentant de sévères pertes tissulaires osseuses et gingivales.

Matériels et méthodes

Chez un patient de 43 ans en bonne santé, les 2 incisives centrales maxillaires présentent des alvéolyses presque terminales avec des poches de 4 à 9 mm. L'os interdentaire a perdu environ 90 % de sa hauteur, alors que la perte osseuse sur les faces mésiales des incisives latérales n'est que de 10 %. Pour poser les 2 implants dans de bonnes conditions, une distraction alvéolaire est réalisée pour augmenter la hauteur des tissus durs tout en maintenant le plus de tissus mous possible. La phase de distraction active dure 8 jours à raison de 1 mm d'ostéogenèse par jour et est suivie d'une stabilisation de 3 mois. A ce moment, les racines sont extraites et deux implants à vis en titane sont placés immédiatement dans les alvéoles vides. Les couronnes provisoires réalisées en 1 semaine permettent de guider le profil d'émergence. Six mois après l'implantation, les couronnes définitives sont scellées.

Résultats - Conclusion

L'avantage de cette technique est la possibilité d'augmenter l'os alvéolaire sans aucun matériau de greffe osseuse et de développer simultanément les tissus mous sans intervention supplémentaire. La distraction alvéolaire combinée avec une implantation et une temporisation immédiates semble avoir un fort potentiel pour conserver et améliorer les tissus durs et mous nécessaires à la restitution d'un aspect naturel autour des implants.

Commentaires

Ce très beau cas clinique bien illustré montre une fois de plus tout l'intérêt que peut présenter la technique de distraction osseuse. Malheureusement, à cause de matériels toujours trop visibles et volumineux, ce moyen sûr et prévisible d'augmentation de hauteur osseuse est encore difficilement réalisable en technique habituelle préimplantaire pour de petits volumes intra-buccaux.

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