Mise en charge implantaire immédiate fonctionnelle et non fonctionnelle : suivi de 646 implants sur 2 à 60 mois - JPIO n° 3 du 01/08/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Bernard Schweitz  

(Paris)

But de l'étude

Evaluation clinique d'implants soumis à une mise en charge immédiate fonctionnelle (CIF : prothèse provisoire en occlusion le jour de la pose des implants) et non fonctionnelle (CINF : prothèse provisoire en inocclusion le jour de la pose des implants) dans diverses situations anatomiques.

Matériels et méthodes

Quatre cent vingt-deux implants (65 patients) en CIF et 224 (116 patients) en CINF sont évalués. Ces implants proviennent de 6 systèmes...


But de l'étude

Evaluation clinique d'implants soumis à une mise en charge immédiate fonctionnelle (CIF : prothèse provisoire en occlusion le jour de la pose des implants) et non fonctionnelle (CINF : prothèse provisoire en inocclusion le jour de la pose des implants) dans diverses situations anatomiques.

Matériels et méthodes

Quatre cent vingt-deux implants (65 patients) en CIF et 224 (116 patients) en CINF sont évalués. Ces implants proviennent de 6 systèmes implantaires différents avec des géométries et des états de surface variés. La majorité des implants ont une longueur de 12 à 15 mm. Les critères de succès utilisés sont ceux décrits par Albrektsson. L'analyse du niveau osseux péri-implantaire est obtenue à partir de radiographies prises tous les 6 mois pendant 2 ans, puis annuellement jusqu'à 60 mois.

Résultats

Dans le groupe CIF, 187 implants sont postextractionnels et 235 sont placés dans des sites cicatrisés. Dix-sept cas sont des overdentures sur barre et 48 des prothèses fixées chez des patients édentés totaux et partiels. Le groupe suivi depuis plus de 5 ans comprend 93 implants. Six implants ont été perdus dans la première année de mise en fonction chez des édentés partiels. Le taux de survie implantaire est de 98,6 %. Les 87 implants suivis sur le long terme sont utilisés pour l'évaluation du niveau osseux : l'ostéolyse moyenne est de 0,6 mm ± 0,2 la première année, et de 1,1 mm ± 0,2 à 5 ans.

Dans le groupe CINF, 97 implants sont postextractionnels et 127 sont placés dans des sites cicatrisés. Cinquante-huit implants sont des couronnes unitaires. Deux implants ont été perdus dans les 2 mois suivant leur pose, perte vraisemblablement associée à une parafonction linguale. Le taux de survie implantaire est de 99,1 %.

Conclusion

Selon les auteurs, si les considérations esthétiques, psychologiques et fonctionnelles le permettent, la CIF chez l'édenté total est une méthode de traitement fiable, que la prothèse soit une overdenture ou une prothèse fixée. Chez l'édenté partiel, si la qualité osseuse le permet (proscrire les qualités osseuses de classe IV), la CINF offre les avantages de la CIF sans le risque biomécanique.

Commentaires

Les échecs implantaires se sont produits parmi les premiers patients traités. Le succès dans ce type de traitement semble être également dépendant de l'expérience du praticien (courbe d'apprentissage).

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