Traitement des défauts intra-osseux par RTG chez des patients atteints de parodontite de l'adulte précoce et chronique - JPIO n° 3 du 01/08/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Thierry Taïeb  

(Paris)

But de l'étude

Les auteurs cherchent à comparer la réponse clinique à un traitement chirurgical par régénération tissulaire guidée (RTG) de défauts intra-osseux semblables chez des patients atteints de parodontite chronique de l'adulte (PCA), sur lesquels ces traitements se sont montrés très efficaces dans de nombreuses études, et chez des patients atteints de parodontite précoce (PP), pour lesquels nous n'avons encore que peu d'études.

Matériels et...


But de l'étude

Les auteurs cherchent à comparer la réponse clinique à un traitement chirurgical par régénération tissulaire guidée (RTG) de défauts intra-osseux semblables chez des patients atteints de parodontite chronique de l'adulte (PCA), sur lesquels ces traitements se sont montrés très efficaces dans de nombreuses études, et chez des patients atteints de parodontite précoce (PP), pour lesquels nous n'avons encore que peu d'études.

Matériels et méthodes

Chez 20 patients en bonne santé et non fumeurs (10 sont atteints de PCA et 10 de PP), il est sélectionné une lésion angulaire avec une composante intra-osseuse supérieure à 4 mm et une perte d'attache au sondage de plus de 8 mm. Ces lésions sont traitées par RTG avec une membrane en PTFE-e renforcée titane. Une semaine avant l'intervention et à 1 an postopératoire, un test microbiologique par sonde ADN est réalisé afin de détecter les bactéries Actinobacillus actinomycetemcomitans, Porphyromonas gingivalis et Prevotella intermedia et des mesures cliniques sont relevées (niveau d'attache, profondeur des poches, récession). Après débridement, au cours de l'intervention, les caractéristiques anatomiques de la lésion osseuse sont enregistrées par rapport à la jonction amélo-cémentaire.

Résultats

A 1 an postopératoire, il est observé une réduction moyenne des poches de 7,1 mm, due à un gain d'attache moyen de 6,1 mm et à une faible récession de 1 mm. Aucune différence statistiquement significative n'est trouvée entre les deux groupes de patients. Sur le plan microbiologique, toujours à 1 an postopératoire, un seul site présente un peu de P. intermedia.

Conclusion

Cette étude, dans la limite de son faible nombre de sujets inclus, montre que les défauts intra-osseux profonds peuvent être traités par RTG aussi efficacement chez les patients souffrant de PP que de PCA. La disparition des bactéries parodonto-pathogènes sous des valeurs seuils est maintenue pendant au moins 1 an chez des patients contrôlés mensuellement dans un programme de maintenance.

Commentaires

Le protocole chirurgical est extrêmement bien décrit, illustré par un cas clinique dont l'iconographie montre chaque étape. De plus, les erreurs à éviter, notamment sur la position verticale de la membrane, sont bien expliquées. On notera également le soin pris par les auteurs dans la sélection des lésions afin de constituer deux groupes de départ identiques. On peut par contre s'étonner du choix de l'antibiotique (amoxicilline + acide clavulanique), donné systématiquement en post-opératoire, même en présence d'A. actinomycetemcomitans.

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