Evaluation clinique d'un traitement de parodontites récurrentes par un gel de métronidazole à 25 % - JPIO n° 3 du 01/08/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Bernard Schweitz  

(Paris)

But de l'étude

Evaluer l'effet clinique d'un gel de métronidazole à 25 % utilisé pour traiter des lésions parodontales localisées dans des formes récurrentes de parodontites.

Matériels et méthodes

Deux sites d'une profondeur de poche supérieure à 5 mm sont choisis de façon aléatoire sur 20 patients adultes fumeurs ayant reçu un traitement par détartrage-surfaçage radiculaire 2 ans auparavant (n = 40). Trois mois après évaluation clinique initiale et de...


But de l'étude

Evaluer l'effet clinique d'un gel de métronidazole à 25 % utilisé pour traiter des lésions parodontales localisées dans des formes récurrentes de parodontites.

Matériels et méthodes

Deux sites d'une profondeur de poche supérieure à 5 mm sont choisis de façon aléatoire sur 20 patients adultes fumeurs ayant reçu un traitement par détartrage-surfaçage radiculaire 2 ans auparavant (n = 40). Trois mois après évaluation clinique initiale et de 3 à 6 mois après une séance de maintenance parodontale, 13 sites sont traités avec le gel test et 7 avec un gel placebo par 2 applications séparées de 1 semaine. La réévaluation se fait 3 mois après ce traitement et, 4 semaines plus tard, les 20 autres sites sont traités de la même façon, mais avec 7 tests et 13 contrôles. Leur réévaluation se fait, de la même manière, 3 mois après le traitement, à l'aide de paramètres cliniques. Une gouttière occlusale permet l'obtention d'un sondage reproductible. Ce protocole en demi-bouche croisée permet de ne traiter qu'un seul site à la fois pour chaque patient et évite ainsi d'éventuelles réactions croisées test-contrôle.

Résultats

Aucune différence n'est trouvée entre tests et contrôles dans les indices de plaque globaux et locaux (sites traités). Ni les indices d'inflammation (indice gingival et saignement au sondage), ni les niveaux d'attache et de profondeur des poches ne montrent de différences significatives à la réévaluation.

Conclusion

L'utilisation d'un gel de métronidazole à 25 % dans des sites d'une profondeur de poche supérieure à 5 mm chez des patients fumeurs en cours de maintenance parodontale n'apporte pas d'amélioration clinique par rapport à l'utilisation d'un gel placebo.

Commentaires

La littérature relate la mauvaise cicatrisation des lésions parodontales traitées par métronidazole local ou systémique chez les fumeurs (Palmer et al., J Clin Periodontol 1999;26:158-163).

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