Effets du tabagisme sur l'ostéointégration d'implants à surface modifiée : rapport clinique - JPIO n° 3 du 01/08/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Eric Maujean  

(Tournant-en-Brie)

But de l'étude

Evaluer le déroulement de l'ostéointégration d'implants à surface rugueuse chez des patients fumeurs et non fumeurs.

Matériels et méthodes

Mille cent quatre-vingt-trois implants ITI ont été placés pendant 18 mois chez 461 patients avec la répartition suivante : 269 implants chez 72 patients fumeurs (= 10 cigarettes/jour) et 914 implants chez 389 non-fumeurs. La qualité de l'os est appréciée en peropératoire selon la classification de Lekholm...


But de l'étude

Evaluer le déroulement de l'ostéointégration d'implants à surface rugueuse chez des patients fumeurs et non fumeurs.

Matériels et méthodes

Mille cent quatre-vingt-trois implants ITI ont été placés pendant 18 mois chez 461 patients avec la répartition suivante : 269 implants chez 72 patients fumeurs (= 10 cigarettes/jour) et 914 implants chez 389 non-fumeurs. La qualité de l'os est appréciée en peropératoire selon la classification de Lekholm et Zarb (1985).

L'ostéointégration est évaluée au bout de 6 à 12 semaines par le vissage à 35 N/cm d'un pilier prothétique et l'aspect radiographique.

Résultats

Huit implants ont été perdus chez les fumeurs (97 % de succès) et 15 chez les non-fumeurs (98,4 % de succès).

Seize implants sur 826 ont été perdus au maxillaire (97,5 % de succès) et 7 sur 357 à la mandibule (98 % de succès).

Selon le type d'os, les taux de succès sont de 95,6 % (type I), 97,7 % (type II), 98,2 % (type III) et 99,3 % (type IV). Il n'y avait pas de différence de répartition des types d'os entre fumeurs et non-fumeurs.

Il semblerait donc ne pas y avoir d'influence négative du tabagisme sur le processus d'ostéointégration des implants à surface rugueuse.

Commentaires

L'étude est intéressante par ses résultats qui diffèrent de l'idée communément admise du risque tabagique pour les implants (Bain et Moy, 1993) : l'ostéointégration des implants rugueux ne semble pas perturbée par le tabagisme.

Cependant, cette étude clinique mériterait une appréciation plus objective ou rigoureuse des paramètres (appréciation du type d'os par scanner et non par le sens tactile de l'opérateur, même délai de cicatrisation pour les implants…). Le recul de 18 mois est-il suffisant pour affirmer que le tabagisme n'a pas d'effet négatif sur la pérennité de l'ostéointégration ?

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