Mandibules sévèrement résorbées : étude comparative prospective de 2 ans sur 3 types de traitement - Implant n° 1 du 01/02/2005
 

Implant n° 1 du 01/02/2005

 

Implant a lu - Revue de presse

Prothèse

Éric Guez  

Cette étude clinique prospective de 2 ans compare 3 types de traitement prothétique supra-implantaire par overdenture sur des patients présentant des résorptions alvéolaires mandibulaires sévères.

Elle a porté sur 60 patients édentés depuis au moins 2 ans (50 femmes, 10 hommes), âgés en moyenne de 59 ± 11 ans et traités dans le département de chirurgie et prothèse orale et maxillofaciale, université-hôpital de Groningen (Hollande). Ces derniers étaient répartis en 3...


Cette étude clinique prospective de 2 ans compare 3 types de traitement prothétique supra-implantaire par overdenture sur des patients présentant des résorptions alvéolaires mandibulaires sévères.

Elle a porté sur 60 patients édentés depuis au moins 2 ans (50 femmes, 10 hommes), âgés en moyenne de 59 ± 11 ans et traités dans le département de chirurgie et prothèse orale et maxillofaciale, université-hôpital de Groningen (Hollande). Ces derniers étaient répartis en 3 groupes :

- groupe 1 : 20 patients ont reçu un implant transmandibulaire TMI (Haren, Groningen, Hollande) en alliage semi-précieux. Ce dispositif présentait une plaque extra-osseuse, mise en place sous anesthésie générale et supportant 4 implants longs de 8 à 12 mm ;

- groupe 2 : 20 patients ont subi une augmentation verticale de l'os symphysaire : un greffon osseux en inlay d'origine iliaque a été incorporé en sandwich. Trois mois après l'intervention sous anesthésie générale, 4 implants IMZ (Friadent) longs de 13 à 18 mm ont été mis en place ;

- groupe 3 : 20 patients opérés sous anesthésie locale ont reçu 4 implants Twin Plus IMZ (Friadent) longs de 8 ou 11 mm au niveau de la symphyse mentonnière.

Le traitement prothétique final a été réalisé après une période d'ostéointégration de 3 mois. Seul le groupe 3 a pu réutiliser son ancien appareil comme appareil provisoire.

Le groupe 1 a bénéficié après la phase chirurgicale d'une mise en charge immédiate : réalisation d'une barre fixe seulement 8 jours après l'intervention.

Les données cliniques et radiologiques ont été collectées le jour de la pose des implants.

À la pose des implants, 12 mois et 2 ans, les examens radiographiques ont été réalisés par le même céphalostast 60 Kv à 0,9 mA en utilisant une technique oblique latérale : frontal droit, latéral droit, frontal gauche, latéral gauche pour minimiser les erreurs radiologiques des mesures.

Dans le groupe 1 (implant transmandibulaire), 1 implant a été perdu pendant la phase d'ostéointégration et remplacé au bout de 1 an. Un patient a perdu 4 implants et le TMI a été déposé : 2 patients ont présenté une dysesthésie bilatérale et latérale.

Dans le groupe 2, 1 patient a développé un œdème sous-lingual en postopératoire ; 2 patients ont présenté une réticence muqueuse ;

4 patients ont perdu 1 implant chacun pendant la phase de cicatrisation ;

1 patient a perdu 4 implants ; 2 patients ont présenté une dysesthésie unilatérale.

Dans le groupe 3, aucun implant n'a été perdu, un patient a présenté une dysesthésie unilatérale.

Aucune différence significative des données cliniques n'a été enregistrée.

Seules les valeurs du Périotest sont plus favorables pour le groupe 1 en moyenne (+ 6) et pour le groupe 2 en moyenne (+ 3) le jour de la pose des implants, puis à 12 et 24 mois ; le groupe 3 présente des valeurs de mobilité minimale (- 4,5).

Forts de ces résultats, les auteurs concluent qu'un traitement minimal (pose de 4 implants seulement) chez le patient complètement édenté à la mandibule présentant une résorption sévère est un traitement.

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