Prothèses supra-implantaires téléscopiques stabilisées par 2 implants : résultats cliniques et radiographiques sur 10 ans - Implant n° 1 du 01/02/2005
 

Implant n° 1 du 01/02/2005

 

Implant a lu - Revue de presse

Prothèse

Sébastien Molko  

Le traitement utilisant des connexions téléscopiques non rigides (rétention par friction autour des piliers parallèles) sur 2 implants situés entre les trous mentonniers pour la stabilisation de la prothèse a démarré en 1989. Le but de cette investigation a été d'étudier l'état des tissus mous et durs ainsi que la fonction de la prothèse sur une période de 10 ans. Cela comprenait également une évaluation des relations entre les paramètres cliniques et...


Le traitement utilisant des connexions téléscopiques non rigides (rétention par friction autour des piliers parallèles) sur 2 implants situés entre les trous mentonniers pour la stabilisation de la prothèse a démarré en 1989. Le but de cette investigation a été d'étudier l'état des tissus mous et durs ainsi que la fonction de la prothèse sur une période de 10 ans. Cela comprenait également une évaluation des relations entre les paramètres cliniques et radiographiques.

Au total, 23 patients avec 46 implants situés entre les trous mentonniers (implants vis solides ITI, 12 mm de longueur, 4,1 mm de diamètre ; 10,4 années in situ, de 8 à 13 années) ont été suivis. L'indice de plaque modifiée (mPI), le taux de fluide créviculaire (SFFR), l'indice modifié de saignement sulculaire (mBI), la profondeur au sondage (PD), la distance de la partie coronaire de l'implant jusqu'au rebord coronaire de la muqueuse péri-implantaire (DIM), le niveau d'attache (AL), la largeur de la muqueuse kératinisée (KM), les mesures Periotest (PTV) et le fonctionnement de la prothèse ont été évalués. Dans l'évaluation radiographique, la distance entre l'épaule implantaire et le premier contact implant/os crestal (DIB) en mm et la perte osseuse horizontale (HBL) en mm ont également été mesurées.

Les scores relativement élevés de MPI (moyenne de 0,82 ; score 0 dans 44,4 % des cas ; SD = 0,83) ne s'accompagnaient pas de scores plus importants de SFFR (moyenne = 12 ; min. = 3, max. = 38 ; SD = 7,43) ou de scores plus élevés de MBI (moyenne = 0,35 ; score 0 dans 71 % des cas ; SD = 0,59), ce qui était en accord avec une muqueuse péri-implantaire saine. Une valeur PD moyenne de 2,15 mm (min. = 1 mm, max. = 5 mm ; SD = 0,96) et une valeur moyenne DIM de 0,28 mm (min. = 0 mm, max. = 2 mm ; SD = 0,52) ont été mesurées. Les implants étaient stables, montrant une valeur Periotest moyenne de -1,91 (max. : 0,2, min. = -6, SD = 1,76). Une DIB moyenne de 3,19 ± 0,95 mm (de 1,30 à 5,16 mm) et une HBL moyenne de 1,60 ± 1,52 mm (de 0,28 à 8,33 mm) ont été calculées. Une relation a été constatée entre DIB et les paramètres SFFR (P = 0,060), DIM (P = 0,0042), AL (P0 = 0,050) et surtout PTV (P < 0,01), portant à croire que ces paramètres cliniques pourraient être des indicateurs utiles de la perte osseuse paro-implantaire.

Les résultats de cet examen de suivi de 10 années montrent que les connexions téléscopiques non rigides avec 2 implants situés entre les trous mentonniers pour la stabilisation des prothèses semblent une modalité de traitement à long terme efficace chez les patients édentés.

Principalement chez les patients âgés, ce concept pourrait apporter des avantages en termes de satisfaction durable, de nettoyage et de maintien.

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