Analyse des polymorphismes MMP-1 et MMP-9 dans la perte précoce d'implants ostéointégrés - Implant n° 4 du 01/11/2004
 

Implant n° 4 du 01/11/2004

 

Implant a lu - Revue de presse

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Éric Guez  

La perte d'un implant peut être attribuée à des facteurs biologiques, microbiologiques ou biomécaniques, mais la cause et le mécanisme d'un échec précoce implantaire sont obscurs.

La susceptibilité génétique est cependant admise. Les polymorphismes génétiques (MMPS, enzymes métalloprotéinase de la matrice), enzymes responsables du métabolisme de la matrice extracellulaire sont associés à différentes pathologies graves (cancer ovarien, carcinome, changement de la...


La perte d'un implant peut être attribuée à des facteurs biologiques, microbiologiques ou biomécaniques, mais la cause et le mécanisme d'un échec précoce implantaire sont obscurs.

La susceptibilité génétique est cependant admise. Les polymorphismes génétiques (MMPS, enzymes métalloprotéinase de la matrice), enzymes responsables du métabolisme de la matrice extracellulaire sont associés à différentes pathologies graves (cancer ovarien, carcinome, changement de la densité minérale de l'os, parodontite sévère chronique...).

Les MMPS sont sécrétés par les cellules inflammatoires en réponse à un stimulus lipopolysaccharide et cytokines et sont présents dans le fluide sulculaire péri-implantaire. Ils peuvent, selon les auteurs, jouer un rôle dans la perte osseuse péri-implantaire.

Les MMP-1, les collagénases de type fibroblastes contribuent à la dégradation du collagène de types I, II, III et IX.

Les MMP-9, les gélatinases B sont actives contre la gélatine, le collagène dénaturé de type I et IV, promoteur de la réponse génétique de différents régulateurs comme IL (interleukine 1, facteur de croissance).

Le but de cette étude est de vérifier une possible relation entre ces polymorphismes (MMP-1 et MMP-9) et la perte précoce des implants dentaires. Au total, 46 adultes non fumeurs recrutés à la clinique dentaire de la faculté de Piracicaba (université de Sao Paulo, Brésil), ont été divisés en 2 groupes :

- un groupe contrôle de 26 patients (15 femmes et 11 hommes), âgés en moyenne de 43,9 ans (21 à 17 ans) ;

- un groupe test de 20 patients (8 femmes et 12 hommes), âgés en moyenne de 48,6 (de 18 à 73 ans). Il a reçu 72 implants (28 au maxillaire et 44 à la mandibule).

Le prélèvement des cellules épithéliales a été réalisé au niveau de la muqueuse orale. L'ADN a été extrait des cellules et amplifié par une chaîne de réactions enzymatiques (polymérases et endonucléases), puis soumis à une analyse statistique (ch-square test, ou Fisher test).

Le groupe test est le groupe des pertes d'implants précoces : le gêne MMP-1 et l'allèle 2G ont été observés dans 50 % ; dans le groupe contrôle, ils l'ont été dans seulement 25 % des coupes.

Aucune différence significative n'a été notée entre les 2 groupes pour le gène MMP-9 et ses allèles.

Les résultats suggèrent selon les auteurs que le polymorphisme génétique, en particulier le MMP-1 peut être associé avec une perte d'implants précoce et peut être un marqueur génétique.

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