Résistance de la fracture in vivo de restaurations tout-céramiques supra-implantaires

Contrairement à l'énoncé du titre, l'étude proposée est in vitro et son but est :

- de quantifier le niveau de fracture de 2 types de piliers implantaires en céramique pour le système Brånemark ;

- d'identifier le composant le plus faible d'une restauration prothétique supra-implantaire qui comprend un pilier céramique en alumine (Al₂O₃) ou en zircone (ZrO₂), maintenu par une vis en or et une couronne en céramique pressée, collée sur ce support.

Au total, 20 piliers céramiques, usinés, préfabriqués sont testés : les premiers en Al₂O₃ (N = 10) et les seconds en ZrO₂ (N = 10). Chacun est préparé selon des normes définies pour recevoir une couronne Empress IPS.

Les composants et le matériel utilisés sont présentés dans un tableau.

L'iconographie complète la compréhension des conditions expérimentales ; le protocole est expliqué.

Les piliers sont placés sur des implants Brånemark, et des couronnes Empress IPS sont collées sur ces piliers avec un agent de collage à polymérisation duale.

Le niveau de fracture a été défini en appliquant une force sous un angle de 30° par un dispositif expérimental décrit. Les données ont été analysées avec un test t non apparié.

L'application des forces portait sur des incisives, d'où le choix de l'angulation.

L'analyse statistique montre une différence significative entre les deux groupes de piliers avec des valeurs moyennes de fractures de 280 N (+ 103,1) pour les piliers en alumine et 737,6 N (+ 245) pour les piliers en zircone. Les valeurs dépassent les forces maximales d'incision rapportées dans la littérature (90 à 370 N).

Lors de l'expérimentation, il est apparu que le composant le plus faible était le pilier implantaire en alumine et non la couronne.

Les auteurs rappellent cependant la sensibilité de la zircone aux élévations thermiques, ce qui rend plus complexe la préparation de ce matériau pour ne pas le fragiliser.