Une charge occlusale excessive a-t-elle des effets sur l'ostéointégration ? Étude expérimentale chez le chien

Cette étude évalue l'effet d'une charge occlusale excessive sur des prothèses implanto-portées chez le chien. Des sites receveurs bilatéraux mandibulaires chez 6 chiens labradors ont été créés par l'avulsion des prémolaires et molaires. Après 3 mois, 2 implants TPS (titane plasma-spray) et 2 SLA (sablés, large grain, mordançage) ont été placés de chaque côté de la mandibule de chaque chien.

Trois implants ont été perdus lors de la phase initiale de guérison laissant 45 implants pour l'évaluation. Après 6 mois de guérison, des couronnes en or ont été placées sur les implants du côté test. Les couronnes étaient en surocclusion avec les dents opposées pour créer une charge occlusale excessive. L'augmentation de la dimension verticale était de 3 mm minimum. Les implants du site contrôle n'étaient pas chargés. Le contrôle de la plaque dentaire a été effectué durant toute l'étude. Des mesures cliniques et des radiographies standardisées ont été obtenues lors de l'examen de départ et à 1, 3 et 8 mois après la mise en charge.

Après 8 mois, les chiens ont été euthanasiés et des analyses histologiques effectuées. Après 8 mois, tous les implants restants étaient ostéointégrés.

Les profondeurs moyennes au sondage étaient respectivement de 2,5 ± 0,3 mm et de 2,6 ± 0,3 mm pour les implants non chargés et chargés.

Radiographiquement, la distance moyenne de l'épaule implantaire à l'os marginal était de 3,6 ± 0,4 mm dans le groupe contrôle et de 3,7 ± 0,2 mm dans le groupe test. Les 2 groupes ont été comparés en utilisant les analyses non paramétriques par paires. Il n'y avait aucune variation statistiquement marquée pour aucun des paramètres entre l'examen initial et après 8 mois au niveau de tous les implants. L'évaluation histologique a montré une moyenne d'os minéralisé en contact avec l'implant de 73 % au niveau des contrôles et de 74 % au niveau des tests sans différence significative.

En présence de muqueuse péri-implantaire saine, une période de 8 mois de surcharge occlusale sur des implants en titane n'a pas entraîné de perte d'ostéointégration ou de perte osseuse marginale lorsqu'elle était comparée aux implants non chargés.