Comparaison d'une allogreffe associée à un matériau plastique et une xénogreffe d'origine bovine posées pour préserver l'alvéole : Étude clinique et histologique chez l'homme - Implant n° 1 du 01/02/2005
 

Implant n° 1 du 01/02/2005

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Éric Guez  

Cette étude clinique randomisée en double aveugle compare le volume osseux et ses caractéristiques histologiques sur 24 patients qui ont reçu soit une greffe osseuse plastique associée avec de l'os d'origine humaine soit une greffe osseuse d'origine animale (bovine) au niveau d'un site d'extraction alvéolaire. Les 24 patients (9 hommes, 15 femmes) étaient âgés en moyenne de 56 ± 11 ans et présentaient au moins un édentement molaire. Ils sont répartis en 2 groupes de 12 patients...


Cette étude clinique randomisée en double aveugle compare le volume osseux et ses caractéristiques histologiques sur 24 patients qui ont reçu soit une greffe osseuse plastique associée avec de l'os d'origine humaine soit une greffe osseuse d'origine animale (bovine) au niveau d'un site d'extraction alvéolaire. Les 24 patients (9 hommes, 15 femmes) étaient âgés en moyenne de 56 ± 11 ans et présentaient au moins un édentement molaire. Ils sont répartis en 2 groupes de 12 patients :

- un premier groupe a reçu comme matériel de régénération au niveau du défaut osseux une pâte mélangée à 50 % de carboxyméthylcellulose et sulfate de calcium (CAS) avec 50 % d'os congelé décalcifié (DFDBA), recouvert par une membrane capset (Life core biomedical) au niveau de 12 sites d'extraction (8 prémolaires (PM) maxillaires, 3 PM mandibulaires, 1 incisive centrale maxillaire) ;

- le deuxième groupe a reçu un matériel osseux (xénogreffe) d'origine bovine (Bio-Oss, Geistlich Biomaterials) et une membrane collagène (Biogide, Geistlich Biomaterials) au niveau des 12 sites (8 PM maxillaires, 1 PM mandibulaire, 1 canine maxillaire, 1 canine mandibluaire et 1 incisive centrale maxillaire).

À 4 mois, une carotte osseuse prise à l'aide d'un trépan a été réalisée pour étude histologique et un implant a été mis en place (Life core biomedical).

La perte osseuse alvéolaire a été évaluée au niveau de chacun des sites avant intervention et à 4 mois lors du placement de l'implant.

Des mesures cliniques ont été prises : index de plaque, index gingival, saignement au sondage, évaluation de l'épaisseur des tissus muqueux.

Les mesures osseuses concernent la largeur du défaut alvéolaire, la hauteur verticale fixe (du fond du défaut à la hauteur crestale alvéolaire) et le nombre résiduel de murs osseux.

Le premier groupe (allogreffe et carboxyméthylcellulose et sulfate de calcium) a présenté 61 ± 20 % d'os vital à 4 mois contre 26 % ± 20 % pour le deuxième groupe (Bio-Oss).

Grâce aux matériaux de régénération, la perte osseuse a été diminuée de 0,5 mm pour les 2 groupes.

Selon les auteurs, la meilleure vitalité osseuse pour le groupe allogreffe peut résulter d'une meilleure vascularisation et cicatrisation du carboxyméthylcellulose et sulfate de calcium.

La préservation alvéolaire au niveau de la largeur et de la hauteur osseuse reconstruite a été similaire pour les 2 matériaux de greffe.

Articles de la même rubrique d'un même numéro