Influence of bicortical or monocortical anchorage on maxillary implant stability: a 15-year retrospective study of Brånemark system implants - Implant n° 4 du 01/12/2000
 

Implant n° 4 du 01/12/2000

 

Implant a lu - Revue de presse

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Gérard Guez  

Depuis l'avènement de l'implantologie moderne, l'ancrage bicortical des implants a été recommandé. Un large débat s'est par la suite installé sur l'influence de ce type d'ancrage osseux sur la localisation et la distribution des contraintes à l'intérieur de l'os.

Le but de cette étude rétrospective était d'évaluer sur une période de quinze ans la survie implantaire et la perte osseuse au maxillaire en fonction de la stabilisation mono- ou bicorticale des...


Depuis l'avènement de l'implantologie moderne, l'ancrage bicortical des implants a été recommandé. Un large débat s'est par la suite installé sur l'influence de ce type d'ancrage osseux sur la localisation et la distribution des contraintes à l'intérieur de l'os.

Le but de cette étude rétrospective était d'évaluer sur une période de quinze ans la survie implantaire et la perte osseuse au maxillaire en fonction de la stabilisation mono- ou bicorticale des implants.

Trente-sept patients édentés au maxillaire ont subi la pose de 218 implants, dont 207 (tous de 10 mm de long) ont pu faire l'objet de cette analyse. La qualité osseuse était en large majorité de type 3 (Leckholm et Zarb). Cent-dix implants avaient un ancrage monocortical et 97 implants, bicortical. La perte osseuse était mesurée après prise de radiographies rétroalvéolaires.

Chaque implant douteux était testé individuellement après dépose de la prothèse.

Trente patients ont été suivis pendant cinq ans, 23 pendant 10 ans et 16 pendant 15 ans.

Dix-huit implants ont été perdus après mise en charge. Le taux de survie implantaire cumulé à 15 ans est de 88,7 % pour l'ensemble des implants (96,2 % pour les monocorticaux et 84,8 % pour les ancrages bicorticaux).

Quatre-vingt pour cent des échecs ont concerné des fractures d'implants.

Ces échecs ont été quatre fois plus importants pour les ancrages bicorticaux.

La perte osseuse marginale était quasiment identique dans les deux groupes et n'était donc pas affectée par le type d'ancrage.

Selon les auteurs, il serait imprudent de tirer des conclusions hâtives de ces chiffres, les deux tiers des échecs ayant concerné deux patients seulement.

D'autres études ont mené à des conclusions différentes. Cependant, le fort taux de fractures pourrait s'expliquer par l'ancrage trop rigide des implants, mais aussi par le manque de passivité des armatures ou un rapport couronne clinique/implant trop défavorable.

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