Treatment of peri-implantitis defects with autogenous bone grafts: six-months to 3-year results of a prospective study in 17 patients - Implant n° 4 du 01/12/2000
 

Implant n° 4 du 01/12/2000

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Gérard Guez  

De nombreuses stratégies thérapeutiques ont été utilisées dans le traitement des péri-implantites : approche non-chirurgicale avec antimicrobiens locaux ou généraux, résection chirurgicale de la poche osseuse, techniques de régénération. Le but de cette étude prospective était d'observer les résultats d'une technique de greffe osseuse autogène sur une période de trois ans.

Dix-sept patients porteurs d'implants ITI avec signes de péri-implantite (poche osseuse de plus...


De nombreuses stratégies thérapeutiques ont été utilisées dans le traitement des péri-implantites : approche non-chirurgicale avec antimicrobiens locaux ou généraux, résection chirurgicale de la poche osseuse, techniques de régénération. Le but de cette étude prospective était d'observer les résultats d'une technique de greffe osseuse autogène sur une période de trois ans.

Dix-sept patients porteurs d'implants ITI avec signes de péri-implantite (poche osseuse de plus de 5 mm, implants non mobiles, absence de radioclarté) ont été sélectionnés (25 implants en cause). Des prélèvements microbiologiques sont réalisés au niveau des sites intéressés. Les patients ont subi un traitement d'irrigations antiseptiques locales (un mois) préalablement à la chirurgie. Celle-ci a consisté en l'élimination de visu du tissu de granulation, puis à un traitement de surface abrasif au carbonate de sodium (aéropolisseur). Les défauts osseux ont ensuite été comblés avec des blocs d'os prélevés dans la zone rétromolaire mandibulaire ou à la symphyse mentonnière. Des mesures sont réalisées avant la mise en place des greffons. La réentrée était effectuée 3 à 4 mois plus tard afin de déposer les vis de transfixation des blocs greffés.

Un des greffons a du être déposé 40 jours après l'intervention à la suite d'une récession du lambeau accompagnée d'une mobilité de la greffe. Dans un autre cas, il y a eu une résorption du greffon.

Les données microbiologiques révèlent la prévalence de P. Gingivalis et P. Intermedia dans la quasi-totalité des sites infectés. Les mesures réalisées lors des réentrées montrent une réduction de la profondeur moyenne des défauts de 6,9 à 0,7 mm (repère à 90 % du niveau osseux) et une réduction de la largeur moyenne de 1,9 mm à 0 mm. L'examen radiographique révèle une diminution de la perte osseuse marginale moyenne de 6,2 à 2,3 mm à trois ans.

Le niveau de fluide créviculaire ainsi que la profondeur de sondage furent réduits à des valeurs physiologiques.

Selon les auteurs, la conjonction du prétraitement par irrigations antiseptiques de la décontamination des surfaces par abrasion et de l'utilisation d'os autogène pourrait justifier du taux de succès favorable de cette technique. La seule inconnue demeure le taux d'ostéoréintégration de l'os régénéré.

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