Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Implantologie
MH Biray* G Briend** B Schweitz***
Cette étude rétrospective compare le recouvrement et l'augmentation de gencive obtenus après 2 types de greffes de tissu conjonctif enfoui : la technique de l'enveloppe (E) et le lambeau positionné coronairement (PC).
Deux groupes de 10 et 11 patients, traités consécutivement, comprennent chacun 31 récessions. Le premier groupe (E), qui inclut 19 récessions de classe 1 de Miller et 12 de classe 2, est traité...
Cette étude rétrospective compare le recouvrement et l'augmentation de gencive obtenus après 2 types de greffes de tissu conjonctif enfoui : la technique de l'enveloppe (E) et le lambeau positionné coronairement (PC).
Deux groupes de 10 et 11 patients, traités consécutivement, comprennent chacun 31 récessions. Le premier groupe (E), qui inclut 19 récessions de classe 1 de Miller et 12 de classe 2, est traité par la technique de l'enveloppe qui consiste à insérer du tissu prélevé en palatin des prémolaires et molaires sous un lambeau d'épaisseur partielle sans incisions de décharge. Le recouvrement du greffon n'est pas recherché. L'autre groupe (PC), qui comprend 26 classes 1 et 5 classes 2, est traité par la technique du lambeau tracté coronairement sous lequel le même type de tissu a été inséré. Le recouvrement du greffon est donc obtenu. Trois patients sur 10 sont fumeurs dans le groupe E contre 8 sur 11 dans le groupe PC.
Le pourcentage de recouvrement à 1 an est de 89,6 ± 15,0 % pour le groupe E et de 94,7 ± 11,4 % pour le groupe PC ; 64 % des récessions sont recouvertes à 100 % pour le groupe E contre 81 % pour le groupe PC. La hauteur de tissu kératinisé est augmentée de 35 % pour PC et de 250 % pour E.
Les deux approches permettent d'obtenir un recouvrement équivalent mais la technique de l'enveloppe apporte davantage de tissu kératinisé. Le gain de ce tissu est fonction de la hauteur initiale de gencive et de la quantité de greffon laissé exposé.
Beaucoup de variables influencent probablement le résultat de ce type d'étude sur des récessions multiples. Des incisives, canines, prémolaires et quelques molaires sont incluses dans des groupes relativement restreints en nombre de sujets. L'analyse statistique se fait par moyennes de sites et non par patients.