Elévation localisée du plancher du sinus maxillaire par abord crestal avant la mise en place d'implants - JPIO n° 2 du 01/05/2002
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2002

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

R Roig*   T Taïeb**  

But de l'étude

L'absence d'un volume osseux en quantité suffisante sous les sinus maxillaires a amené de nombreux auteurs à élaborer et à tester des techniques chirurgicales de déplacement du plancher sinusien afin de pouvoir placer des implants. Cet article présente une technique d'élévation localisée du sinus (LSL) par abord crestal dans des situations où le volume osseux est suffisant pour assurer une stabilisation primaire de l'implant.

Matériels et...


But de l'étude

L'absence d'un volume osseux en quantité suffisante sous les sinus maxillaires a amené de nombreux auteurs à élaborer et à tester des techniques chirurgicales de déplacement du plancher sinusien afin de pouvoir placer des implants. Cet article présente une technique d'élévation localisée du sinus (LSL) par abord crestal dans des situations où le volume osseux est suffisant pour assurer une stabilisation primaire de l'implant.

Matériels et méthodes

Quatre-vingt-dix-sept implants (25 cylindriques impactés et 72 vis) sont placés après une technique LSL. Au bout de 6 mois d'ostéointégration, ils sont mis en charge avec des prothèses provisoires en résine remplacées au bout de 6 à 9 mois par des prothèses définitives. Des radiographies long cône standardisées et superposables sont prises lors des différentes étapes du traitement. La technique LSL est réalisée en 4 étapes : préparation du lit osseux par abord crestal, fracture du plancher sinusien, élévation de la membrane sinusienne à l'aide d'une éponge collagène et de copeaux osseux récupérés au cours du forage et mise en place de l'implant.

Conclusion

La cicatrisation est normale dans tous les cas sans aucune réaction pathologique sinusienne. L'élévation du plancher du sinus a varié entre 1 et 6 mm (moyenne : 2,9 mm). L'analyse des 11 échecs (8 implants non ostéointégrés et 3 perdus après leur mise en fonction) permet de préciser les limites de cette technique : forage a minima dans l'os de type IV, stabilité primaire improbable dans une hauteur d'os de moins de 5 mm, risque de déchirure de la membrane pour des élévations de plus de 5 mm, éviter les prothèses amovibles sur les implants en cours de cicatrisation et éviter les implants de moins de 10 mm.

Commentaires

Cette technique LSL directement réalisable au cabinet est très bien expliquée en temps par temps par les auteurs à l'aide de schémas, de radiographies et de photos. Elle est comparée à la technique décrite par Summers en 1994 avec une argumentation intéressante sur les différences observées dans les protocoles. Les échecs sont bien analysés et des recommandations cliniques en sont déduites. Voici un article passionnant dont on a hâte de mettre en œuvre la technique décrite.

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