Prothèses implanto-portées comparées aux prothèses dento-implanto-portées au niveau maxillaire postérieur : rapport sur 2 ans - JPIO n° 2 du 01/05/2002
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2002

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

V Jaumet*   Y Reingewirtz**  

But de l'étude

Comparer les réactions mécaniques et biologiques d'implants posés au niveau maxillaire postérieur lorsqu'ils sont connectés aux dents ou uniquement entre eux.

Matériels et méthodes

Deux types de reconstructions prothétiques postérieures maxillaires sont réalisés pour 26 patients ayant une édentation bilatérale. D'un côté, une dent naturelle est reliée à un implant plus distal (groupe TISP), de l'autre côté la...


But de l'étude

Comparer les réactions mécaniques et biologiques d'implants posés au niveau maxillaire postérieur lorsqu'ils sont connectés aux dents ou uniquement entre eux.

Matériels et méthodes

Deux types de reconstructions prothétiques postérieures maxillaires sont réalisés pour 26 patients ayant une édentation bilatérale. D'un côté, une dent naturelle est reliée à un implant plus distal (groupe TISP), de l'autre côté la reconstruction est uniquement implanto-portée (groupe ISP). Des séances de réévaluation clinique et radiographique ont lieu à 3, 6, 12 et 24 mois avec analyse statistique des mesures enregistrées.

Résultats

Le taux de succès implantaire (88 %) à 2 ans ne révèle pas de différence entre les 2 modalités de traitement. La perte osseuse marginale péri-implantaire à 2 ans est significativement plus marquée au niveau des implants postérieurs (en position 2e prémolaire ou molaire) des groupes ISP.

Conclusion

Au maxillaire, lorsque la proximité du sinus empêche de mettre en place plus de 1 implant, sa connexion à une dent naturelle est une modalité de traitement fiable et prévisible. L'absence de phénomène d'intrusion est en rapport avec l'utilisation d'attachements rigides entre dents et implants. Concernant la différence de perte osseuse marginale péri-implantaire à 2 ans entre les 2 groupes, les auteurs avancent une hypothèse biomécanique qui reste à éclaircir.

Commentaires

Cette étude est intéressante par son protocole en bouche divisée, ce qui permet d'exclure des paramètres inhérents à chaque individu qui pourraient biaiser la comparaison. En outre, elle concerne le maxillaire où la situation de devoir connecter dents et implants, en raison de la proximité des sinus, est souvent observée. Un recul plus important est toutefois nécessaire, les complications prothétiques survenant fréquemment au-delà de 2 ans.

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