Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Implantologie
MH Biray* G Briend** B Schweitz***
Cette étude contrôlée compare histologiquement l'ostéointégration d'implants postextractionnels par rapport à des témoins placés selon un protocole traditionnel.
Quarante-huit patients nécessitant la pose d'implants de façon bilatérale sont inclus dans cette étude. Le critère d'inclusion principal est de disposer d'un site d'implantation postextractionnel qui recevra un implant test et, de façon...
Cette étude contrôlée compare histologiquement l'ostéointégration d'implants postextractionnels par rapport à des témoins placés selon un protocole traditionnel.
Quarante-huit patients nécessitant la pose d'implants de façon bilatérale sont inclus dans cette étude. Le critère d'inclusion principal est de disposer d'un site d'implantation postextractionnel qui recevra un implant test et, de façon symétrique, un site cicatrisé qui sera implanté de façon conventionnelle et servira d'implant témoin. Côté test, l'implant est placé au niveau de la crête osseuse en laissant un espace de 2 mm au maximum entre les murs osseux et l'implant, sans y insérer un quelconque matériau et sans utiliser de membrane de régénération. Vingt-quatre implants tests maxillaires et 24 mandibulaires sont comparés au même nombre d'implants témoins. Les piliers de cicatrisation sont placés à 6 mois. Six mois plus tard, les implants tests et témoins sont déposés, à l'aide d'un trépan, après avoir relevé des indices cliniques de plaque et d'inflammation.
Aucune différence n'est retrouvée entre implants tests et témoins sur le plan des indices cliniques. Le pourcentage de contact os-implant est respectivement de 64,8 et 62,3 % au maxillaire, et de 70,6 et 67,9 % à la mandibule. Trois fixtures tests montrent cependant une interposition limitée de tissu conjonctif dense, non inflammatoire, dans la partie coronaire de l'implant (de 1 à 1,5 mm).
Ces résultats montrent que l'implantation immédiate, dans des sites à 4 murs osseux espacés de 2 mm au maximum de la surface implantaire, ne nécessite pas de membrane de régénération pour permettre une ostéointégration équivalente à celle d'un protocole traditionnel.
Cette étude, unique dans son protocole, confirme les données acquises par les expérimentations animales de publications antérieures.