Analyse radiographique rétrospective des greffes sinusiennes et des mises en place d'implants

But de l'étude

Evaluer et quantifier rétrospectivement les variations de volume des greffons placés dans les sinus maxillaires. Déterminer l'effet du matériau de greffe et du tabac sur la stabilité de la hauteur du greffon sur une période de 3 ans.

Matériels et méthodes

Cent quarante-cinq greffes sinusiennes et 349 implants sur 100 patients suivis pendant 3 ans. Neuf matériaux de greffes sont utilisés seuls ou associés (autogreffes intrabuccales, allogreffes, matériaux alloplastiques, xénogreffes, autogreffes de hanche).

Une analyse quantitative des radiographies panoramiques est faite en préopératoire avec le logiciel Periovision^®, lors de la mise en place des implants et après 3 ans. Les radiographies sont numérisées. La hauteur du greffon sinusien au niveau de chaque site est mesurée sur tous les clichés.

Une analyse statistique sur les variations de volume des greffons est également envisagée (test de variance).

Résultats

La hauteur de tous les greffons a diminué au cours des 3 ans. La stabilité de la hauteur d'os est significativement meilleure avec les greffes intrabuccales autogènes plutôt qu'avec les allogreffes (p < 0,05). Le volume de l'os basal n'a pas d'effet significatif sur les variations de hauteur des greffons.

Le tabac provoque une différence significative de survie des implants.

Conclusion

La survie des implants est affectée négativement par le tabac et de faibles volumes osseux présents avant la greffe. Lors du choix du matériau de greffe et de l'importance de son volume, la résorption du greffon dans le temps doit être prise en compte.

Commentaires

Etude basée uniquement sur les radiographies panoramiques donnant une vue bidimensionnelle et ne permettant pas d'avoir une évaluation précise des volumes. Le type d'implants n'est pas précisé et il serait bon de savoir si tous les implants sont identiques. Confirmation du risque accru chez le fumeur pour ce type d'intervention. Les greffons autogènes intrabuccaux donnent toutefois les meilleurs résultats.