Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Parodontologie
Cette étude se propose de tester chez les patients diabétiques la réponse au détartrage, au surfaçage radiculaire et à l'irrigation sousgingivale réalisée en thérapeutique complémentaire.
Cinquante-deux diabétiques (type 1 et 2) présentant une parodontite de l'adulte furent inclus dans 2 groupes. Le traitement comprenait un traitement mécanique pour les deux groupes et une irrigation sousgingivale avec de...
Cette étude se propose de tester chez les patients diabétiques la réponse au détartrage, au surfaçage radiculaire et à l'irrigation sousgingivale réalisée en thérapeutique complémentaire.
Cinquante-deux diabétiques (type 1 et 2) présentant une parodontite de l'adulte furent inclus dans 2 groupes. Le traitement comprenait un traitement mécanique pour les deux groupes et une irrigation sousgingivale avec de l'eau 2 fois par jour pour le groupe test. Les paramètres mesurés à l'inclusion, à 6 et à 12 semaines, étaient : l'indice gingival modifié (MGI), la profondeur de poche (PPD), l'indice de plaque (PI), le niveau clinique d'attache (CAL), le saignement au sondage (BOP), les espèces réagissant à l'oxygène (ROS), des cytokines (TNF-α, IL-1β, IL-10, PGE2) et l'hémoglobine glycosylée (HbAlc).
Après traitement, l'analyse des données montrait que les deux groupes présentaient des améliorations cliniques et systémiques. Le groupe test présentait une réduction statistiquement significative pour MGI, PI, BOP, par rapport aux contrôles (p < 0,03) à 12 semaines et pour la génération des ROS à 12 semaines (p < 0,012). Au contraire des contrôles, l'analyse systémique des cytokines montrait qu'il existait une réduction statistiquement significative par rapport aux données initiales pour IL-1β à 6 semaines et pour PGE2 à 6 et 12 semaines (p < 0,05) dans le groupe test.
Une irrigation sousgingivale à l'eau associée au détartrage et au surfaçage radiculaire semble, d'après cette étude, présenter un intérêt pour obtenir un parodonte sain chez les diabétiques.
Cette étude, même si elle mériterait une analyse statistique plus minutieuse en ce qui concerne les paramètres en rapport avec les facteurs de risque supplémentaires, nous montre que l'irrigation à l'eau suffit à l'amélioration des paramètres cliniques et biologiques. Elle semble induire une perturbation suffisamment importante du biofilm pour réduire la pathogénicité des souches les plus agressives.