Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Parodontologie
Cette étude clinique randomisée contrôlée multicentrique prospective a été effectuée pour comparer les effets cliniques de la chirurgie par lambeau de préservation de la papille avec ou sans l'application des protéines dérivées de la matrice de l'émail (EMD).
Cent soixante-douze patients avec parodontite chronique avancée ont été inclus (86 patients tests, 86 contrôles) avec au moins une lésion...
Cette étude clinique randomisée contrôlée multicentrique prospective a été effectuée pour comparer les effets cliniques de la chirurgie par lambeau de préservation de la papille avec ou sans l'application des protéines dérivées de la matrice de l'émail (EMD).
Cent soixante-douze patients avec parodontite chronique avancée ont été inclus (86 patients tests, 86 contrôles) avec au moins une lésion osseuse de 3 mm ; le lambeau de préservation papillaire simplifié ou modifié. Après le nettoyage, les surfaces radiculaires ont été conditionnées pendant 2 minutes avec un gel contenant 24 % d'EDTA, et l'EMD appliquée que chez les sujets tests. Les paramètres cliniques analysés à l'inclusion et à 1 an sont : les niveaux d'attache clinique (CAL), les profondeurs de poche au sondage (PPD), la récession, l'indice de plaque et de saignement de l'ensemble de la bouche.
En moyenne, les lésions tests gagnaient 3,1 ± 1,5 mm de CAL versus 2,5 ± 1,5 mm. La réduction des poches était de 3,9 ± 1,7 mm versus 3,3 ± 1,7 mm. Une analyse multivariée a montré que le traitement, le centre, le tabagisme, la PPD à l'inclusion et la corticalisation de la lésion agissaient significativement sur les gains d'attache. L'EMD augmentait la prévisibilité des résultats cliniques et diminuait la probabilité de gain d'attache nul ou négligeable.
Les résultats semblent montrer que la chirurgie parodontale à but régénérateur avec l'EMD offrait un bénéfice supplémentaire en termes de gain CAL, de réduction PPD et de prévision des données par rapport à une chirurgie par lambeau préservant une papille.
Les lésions osseuses ne sont pas clairement décrites et standardisées dans le protocole d'inclusion. Les patients qui n'ont qu'une seule lésion osseuse devraient être exclus. Les différences statistiques ne sont pas clairement démontrées : le gain clinique entre 2,5 et 3,1 mm n'est que de 0,6 mm. Peut-on éthiquement considérer que c'est un avantage notable pour un patient ? L'opérateur (centre) apparaît comme un facteur de réussite important. Le rôle de l'EDTA n'est pas pris en compte !