Mise en charge immédiate d'implants immédiats sur des arcades édentées : résultats à 2 ans - JPIO n° 3 du 01/08/2002
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2002

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

R Roig*   T Taïeb**  

But de l'étude

La thérapeutique implantaire classique nécessite une cicatrisation hors contrainte autour des implants pendant 3 à 6 mois. Dans le cas d'arcades édentées, le port d'une prothèse complète pendant cette période d'ostéointégration pose de nombreux problèmes. L'auteur dans cette étude évalue le succès clinique de la mise en fonction immédiate d'implants placés sur des arcades édentées, immédiatement après des extractions...


But de l'étude

La thérapeutique implantaire classique nécessite une cicatrisation hors contrainte autour des implants pendant 3 à 6 mois. Dans le cas d'arcades édentées, le port d'une prothèse complète pendant cette période d'ostéointégration pose de nombreux problèmes. L'auteur dans cette étude évalue le succès clinique de la mise en fonction immédiate d'implants placés sur des arcades édentées, immédiatement après des extractions dentaires.

Matériels et méthodes

Cinq arcades maxillaires et 5 arcades mandibulaires sont traitées chez 8 patients, dont 6 sont des fumeurs et 4 des bruxomanes. Soixante-six implants (8 à 11 par arcade) sont placés sans greffe osseuse ni membrane associées, sur des sites d'extraction immédiate et 25 sur des sites cicatrisés, soit au total 91 implants (Osseotite®-3i®). Les empreintes sont prises après sutures et les bridges provisoires fonctionnels réalisés et posés en 24 heures. Après 6 mois, les bridges provisoires sont retirés et chaque implant testé individuellement. Les niveaux osseux sont mesurés radiographiquement après 8 à 10 mois.

Conclusion

Lors du contrôle à mois, 7 implants (6 maxillaires et 1 mandibulaire) sont mobiles et doivent être retirés. Au cours des 18 mois suivants, aucun autre échec n'est observé. Le pourcentage global de réussite est de 92,31 % (87,50 % au maxillaire et 97,26 % à la mandibule). Le niveau osseux radiographique est compris entre l'épaulement de l'implant et la première spire dans 93,40 % des cas. Ce type de traitement peut donc être un succès sur une période de 2 ans.

Commentaires

L'analyse des échecs montre que les 7 implants perdus étaient tous situés dans des secteurs postérieurs dans un os de type 3 ou 4, dont 6 étaient des implants maxillaires de 5 mm de diamètre. Cinq d'entre eux avaient une longueur de 8,5 ou 10 mm. Cinq des échecs ont eu lieu chez des patients bruxomanes avec un bridge provisoire non renforcé. Par contre, les échecs ne semblent pas liés au hiatus entre la partie coronaire de l'implant et l'os, au fait que l'on soit dans un site d'extraction ni au fait que le patient soit fumeur. La sélection très stricte de la qualité et de la quantité d'os au maxillaire semble le facteur clé de la réussite de ce type de traitement.

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