Analyse du polymorphisme du promoteur des gènes de MMP-1 et MMP-9 dans l'échec précoce implantaire - JPIO n° 3 du 01/08/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Éric Maujean  

(Tournant-en-Brie)

But de l'étude

Le polymorphisme dans la région du promoteur des gènes de MMP-1 (allèle 1G) comme l'insertion d'une guanine (G) en position - 1 607 (allèle 2G) ou de MMP-9 comme la substitution d'une thymine (T) par une cytosine (C) en position - 1 562 (C-1562T) entraîne une augmentation de la transcription de ces gènes et, donc, une augmentation de la synthèse de ces protéines. Cette étude s'intéresse à une possible relation entre le polymorphisme de ces gènes et l'échec...


But de l'étude

Le polymorphisme dans la région du promoteur des gènes de MMP-1 (allèle 1G) comme l'insertion d'une guanine (G) en position - 1 607 (allèle 2G) ou de MMP-9 comme la substitution d'une thymine (T) par une cytosine (C) en position - 1 562 (C-1562T) entraîne une augmentation de la transcription de ces gènes et, donc, une augmentation de la synthèse de ces protéines. Cette étude s'intéresse à une possible relation entre le polymorphisme de ces gènes et l'échec précoce d'implants.

Matériels et méthodes

Dans un échantillon de 46 patients non fumeurs de plus de 18 ans, 26 d'entre eux ayant au moins 1 implant stable et fonctionnel depuis au moins 9 mois constituent le groupe contrôle tandis que les 20 autres, ayant perdu au moins 1 implant au plus tard au moment du stade 2, représentent le groupe test.

À partir d'un prélèvement de la muqueuse orale par grattage, une analyse génomique par PCR est réalisée et des enzymes de restriction permettent de couper spécifiquement les nucléotides obtenus afin d'obtenir des fragments des quatre formes génomiques recherchées (allèles 1G et 2G, MMP-9, MMP-9 C-1562T).

Les différences éventuelles entre les groupes contrôle et test par rapport à la répartition des différentes formes alléliques sont évaluées statistiquement par le test du chi carré et le test de Fisher.

Résultats

Par rapport au gène de MMP-1, le groupe contrôle comprend 25 % de patients 2G et le groupe test 50 %. Il faut noter qu'aucun patient 2G du groupe test n'est homozygote (2G/2G) mais qu'ils sont tous hétérozygotes (1G/2G). De même, dans le groupe contrôle, 61,5 % des patients sont 1G/1G mais 26,9 % sont 1G/2G et 7 % 2G/2G.

Par rapport au gène MMP-9, aucune différence significative n'est à noter entre les deux groupes (p = 0,15 et 0,13).

Pour les auteurs de l'étude, le polymorphisme du gène MMP-1 pourrait être un indicateur de risque implantaire.

Commentaires

L'idée de trouver des marqueurs biologiques de risque implantaire est dans la continuité des études sur les marqueurs parodontaux, en particulier avec l'interleukine 1 et la commercialisation du test PST®. Mais l'inclusion de fumeurs et/ou de patients souffrant de parodontite agressive a quelque peu biaisé les résultats de ces études.

Dans le cas présent, la taille relativement réduite de l'échantillon et le mode de calcul statistique ne peuvent pas permettre de conclure à la fiabilité du polymorphisme du gène de MMP-1 comme indicateur de risque, du moins pour l'instant.

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