Prévalence des virus herpès humains chez des patients atteints de parodontite agressive - JPIO n° 3 du 01/08/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Bernard Schweitz  

(Paris)

But de l'étude

Évaluer la présence du cytomégalovirus humain (CMV) et du virus d'Epstein-Barr (EBV) dans la plaque sous-gingivale d'individus atteints de parodontite agressive par rapport à un groupe témoin parodontalement sain.

Matériels et méthodes

Dix-sept patients de moins de 35 ans ayant une parodontite agressive sévère sont inclus dans le groupe test, 16 sujets contrôles, d'âge équivalent, non atteints, forment le groupe témoin. Tous les patients...


But de l'étude

Évaluer la présence du cytomégalovirus humain (CMV) et du virus d'Epstein-Barr (EBV) dans la plaque sous-gingivale d'individus atteints de parodontite agressive par rapport à un groupe témoin parodontalement sain.

Matériels et méthodes

Dix-sept patients de moins de 35 ans ayant une parodontite agressive sévère sont inclus dans le groupe test, 16 sujets contrôles, d'âge équivalent, non atteints, forment le groupe témoin. Tous les patients tests sont traités chirurgicalement après détartrage et surfaçage radiculaire (lambeau de Widman modifié). Un antibiotique à base de doxycycline est prescrit durant 14 jours post-opératoires. Les paramètres cliniques et microbiologiques sont relevés au départ et à 3 mois post-opératoires, et la présence de CMV et d'EBV est détectée par PCR.

Résultats

Quatre-vingt-huit pour cent des patients malades sont porteurs de l'un des deux virus (CMV : 65 % ; EBV : 70 % ; co-infection : 47 %). Le CMV n'a été détecté chez aucun patient sain alors que seulement 1 patient était porteur de l'EBV, la différence entre les deux groupes étant statistiquement significative. Après traitement, la réduction des paramètres cliniques est significative et aucun patient traité ne montre à nouveau de CMV. Un seul patient est toujours infecté par l'EBV.

Conclusion

Dans cette étude à faible échantillon, on trouve très fréquemment le CMV et l'EBV chez les patients atteints de parodontite agressive par rapport aux patients sains. Le traitement parodontal chirurgical associé à une antibiothérapie à base de doxycycline semble être efficace pour faire passer ces deux virus en dessous du seuil de détection.

Commentaires

Aucune conclusion ne peut être émise sur l'implication de ces virus dans la pathogénie de la parodontite agressive. La discussion n'apporte pas de données sur les éventuels effets d'une approche non chirurgicale.

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