Influence des restaurations à limite intrasulculaire sur la santé péri-implantaire : résultats cliniques, biochimiques et microbiologiques autour d'implants esthétiques jusqu'à 9 ans post-opératoires - JPIO n° 3 du 01/08/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Éric Maujean  

(Tournant-en-Brie)

But de l'étude

Évaluer la stabilité d'implants ITI® « esthétiques » qui sont en fonction depuis au moins 1 an.

Matériels et méthodes

Soixante et un implants ITI®, en fonction depuis au moins 1 an et portant des restaurations unitaires, posés chez 45 patients en bonne santé ont été choisis au hasard. Les implants les plus anciens ont 9 ans de mise en fonction. Les paramètres cliniques, microbiologiques et biochimiques ont été...


But de l'étude

Évaluer la stabilité d'implants ITI® « esthétiques » qui sont en fonction depuis au moins 1 an.

Matériels et méthodes

Soixante et un implants ITI®, en fonction depuis au moins 1 an et portant des restaurations unitaires, posés chez 45 patients en bonne santé ont été choisis au hasard. Les implants les plus anciens ont 9 ans de mise en fonction. Les paramètres cliniques, microbiologiques et biochimiques ont été enregistrés au départ et à 3 ans. Les paramètres cliniques comprenaient les indices gingival et de plaque, le saignement au sondage, la profondeur de poche, la distance entre la jonction pilier-implant et le rebord gingival (DIM).

Le microscope à fond noir et l'immunofluorescence ont permis de déterminer les morphotypes bactériens et la présence de 5 espèces pathogènes (Actinobacillus actinomycetemcomitans, Prevotella intermedia Porphyromonas gingivalis, Bacteroides forsythus, Campylobacter rectus).

Le fluide gingival a été prélevé sur les sites mésiaux et distaux de chaque implant et 3 marqueurs biochimiques ont été mesurés : la phosphatase alcaline en utilisant le p-nitrophényl-phosphate comme substrat, l'élastase en utilisant une molécule fluorescente de bas poids moléculaire comme substrat et, enfin, l'inhibiteur de l'α2-macroglobuline par un test ELISA.

Résultats

Les seules différences significatives statistiquement entre le départ et 3 ans post-opératoires concernent la profondeur de poche (4,2 ± 1,4 mm contre 4,6 ± 1,4 mm) et la DIM (- 3,3 ± 1,5 mm contre - 3,6 ± 1,4 mm). Le reste des paramètres cliniques ainsi que les paramètres microbiologiques et biochimiques ne montrent aucune différence significative. De plus, aucune relation n'a pu être mise en évidence entre ces résultats et le nombre d'années de mise en fonction.

Commentaires

Cette étude est intéressante car elle montre que l'esthétique des restaurations implantaires sur des implants en un temps peut être obtenue et conservée à long terme. De plus, les paramètres microbiologiques et biochimiques, témoins de la santé parodontale, restent stables au bout de 3 ans.

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