Préservation à visée esthétique de la papille interimplantaire : six cas cliniques - JPIO n° 3 du 01/08/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Thierry Taïeb  

(Paris)

But de l'étude

Le but de cette étude clinique sur 6 patients est de mettre au point un concept de préservation des papilles interimplantaires dans le cas où des extractions simultanées de plusieurs dents antérieures sont envisagées. Pour éviter l'aplatissement du feston osseux marginal et la disparition des papilles interimplantaires, les auteurs élaborent une technique avec implantation et temporisation immédiates alternées.

Matériels et méthodes

Quatorze...


But de l'étude

Le but de cette étude clinique sur 6 patients est de mettre au point un concept de préservation des papilles interimplantaires dans le cas où des extractions simultanées de plusieurs dents antérieures sont envisagées. Pour éviter l'aplatissement du feston osseux marginal et la disparition des papilles interimplantaires, les auteurs élaborent une technique avec implantation et temporisation immédiates alternées.

Matériels et méthodes

Quatorze implants (Replace® recouverts d'hydroxy-apatite, Nobel Biocare) sont placés chez 6 patients. Les implants remplacent des incisives maxillaires selon un protocole d'implantation immédiate. Lors de la première extraction, l'implant est positionné sans récliner de lambeau selon une position idéale légèrement lingualée afin de préserver le versant osseux vestibulaire. Il est coiffé d'une couronne provisoire dont le profil d'émergence reproduit celui de la dent extraite. Au bout de 6 mois, le pilier définitif individuel est réalisé en même temps que l'extraction de la dent adjacente suivant le même protocole d'implantation immédiate. Six mois plus tard, le pilier définitif individuel de la deuxième dent est fabriqué ainsi que les 2 dents céramo-métalliques. Des radiographies sont prises tous les 6 mois et la papille interimplantaire est évaluée avec l'indice papillaire (PIS).

Résultats

Tous les implants sont fonctionnels lors du dernier examen, entre 12 et 34 mois après leur mise en fonction. Le niveau d'os marginal n'a jamais varié de plus de 1 mm en mésial et en distal des implants, permettant ainsi le maintien de toutes les papilles interimplantaires avec un indice papillaire de 3 chez tous les patients.

Conclusion

Cette technique peut être envisagée pour préserver efficacement la papille interimplantaire avec un résultat esthétique satisfaisant. Le remplacement de plusieurs dents adjacentes peut être géré comme celui de plusieurs dents unitaires, les uns intervenant après la cicatrisation des autres. Ainsi, l'os proximal reste d'un côté de l'implant pendant que l'autre cicatrise. La forme de la dent encore présente sert également de guide à l'implantation et à la temporisation.

Commentaires

La méthode décrite présente l'intérêt d'une approche préventive de la perte de la papille interimplantaire. La préservation de cette papille est en effet la clef de la réussite esthétique des traitements implantaires antérieurs. Le protocole prend parfaitement en compte la dynamique tissulaire lors de la cicatrisation. Néanmoins, la présence de foyers infectieux sur les dents adjacentes aux implants en cours de traitement limite fréquemment les indications.

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