Distance verticale entre la crête osseuse et le sommet de la papille entre des implants adjacents - JPIO n° 3 du 01/08/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

N. Picard  

(Bourg-la-Reine)

But de l'étude

La demande par les patients de restaurations esthétiques implanto-portées antérieures est de plus en plus importante. Le résultat esthétique de ces restaurations est étroitement lié à la reconstruction papillaire, notamment entre les implants. Le but de cette étude est donc de déterminer la hauteur de tissu mou situé entre deux implants, et ce, indépendamment de la situation du point de contact prothétique.

Matériels et méthodes

Au total,...


But de l'étude

La demande par les patients de restaurations esthétiques implanto-portées antérieures est de plus en plus importante. Le résultat esthétique de ces restaurations est étroitement lié à la reconstruction papillaire, notamment entre les implants. Le but de cette étude est donc de déterminer la hauteur de tissu mou situé entre deux implants, et ce, indépendamment de la situation du point de contact prothétique.

Matériels et méthodes

Au total, 136 hauteurs de papilles interimplantaires ont été mesurées par 8 examinateurs chez 33 patients issus de cabinets privés. Les implants présentaient une prothèse fixée en place depuis au moins 2 mois. Après anesthésie locale, les mesures ont été effectuées du sommet de la papille jusqu'au contact de la crête osseuse.

Résultats

La hauteur moyenne de la papille interimplantaire est de 3,4 mm (de 1 à 7 mm), les hauteurs les plus fréquemment mesurées étant de 2 mm (16,9 %), de 3 mm (35,3 %) et de 4 mm (37,5 %), ce qui correspond à 90 % de valeurs totales.

Commentaires

Cette étude rétrospective sur la hauteur de la papille interimplantaire ne tient pas compte de différents paramètres comme la distance interimplantaire, la taille et la forme des implants, le temps de mise en charge. Selon ses auteurs, la distance biologique étant sous-crestale au niveau des implants, il paraît difficile d'obtenir un volume papillaire égal à celui obtenu autour des dents naturelles. La possibilité d'utiliser des pontiques dans le secteur esthétique est donc toujours à l'ordre du jour. D'autres études prospectives seront donc nécessaires pour valider une plus juste valeur de la hauteur papillaire interimplantaire.

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